U Exist et Loveiswall, deux nouvelles marques à la ruche de Tourcoing

La marque de personnalisation de prothèses (U Exist) et la marque tableaux design pour de la décoration murale (Loveiswall) portent à une trentaine le nombre d’entreprises à la pépinière tourquennoise.

Jean-Baptiste Janson et Peggy Saladin, dirigeants de Loveiswall...
Jean-Baptiste Janson et Peggy Saladin, dirigeants de Loveiswall...
D.R.

Jean-Baptiste Janson et Peggy Saladin, dirigeants de Loveiswall.

Des activités de création artistique à la ruche de Tourcoing… U Exist est la marque commerciale sous laquelle Evolutik, TPE créée l’autonome dernier, conçoit des motifs destinés à l’habillage d’appareillages orthopédiques. Au-delà de l’esthétique, Simon Colin, orthoprothésiste, le fondateur, affirme contribuer par ses solutions à «la reconstruction identitaire de la personne amputée». U Exist se compose à ce jour d’une trentaine de motifs sous cinq gammes. Et il y en a pour différentes tranches d’âge. Les motifs variés comprennent de la texture bois, de la texture pierre, une gamme «astéroïque» spatiale… Ces dessins créés par Evolutik sont gravés sur les appareillages par deux procédés : le thermoformage pour les orthèses et la stratification pour les prothèses. La TPE offre aussi à ses clients la possibilité de créer leurs propres motifs. De l’habillage esthétique personnalisé quelque peu à contre-courant de l’esthétique classique dans ce métier reposant sur la ressemblance au corps humain. «D’après mes recherches, le mimétisme par rapport au corps humain ne permet pas toujours à la personne d’accepter son handicap et de faire le deuil du membre amputé, explique Simon Colin. L’habillage de la prothèse, c’est un peu un compromis dans le but vraiment de faire intervenir la personne dans l’esthétique pour l’amener à accepter son appareillage mais aussi dans le but d’éduquer le regard extérieur.» Les «recherches» qu’évoque le créateur de U Exist sont contenues dans son mémoire de fin d’étude, réalisé quelques années plus tôt dans une école paramédicale à Bruxelles. Le mémoire avait porté sur les impacts de la personnalisation d’appareillage orthopédique. En réalité, l’idée de ce projet est venue à Simon Colin quand il n’était encore qu’un étudiant. C’est en septembre dernier qu’il a décidé de passer à l’acte de création après avoir travaillé quelques années en tant que salarié.

De la création artistique il en est aussi question avec l’activité de Loveiswall. Cette boutique en ligne propose de l’art graphique et de la photographie pour de la décoration murale. Les quelques 400 références «régulièrement enrichies» actuellement disponibles sur le site Internet de cette marque constituent le fruit du travail de création quotidien des deux associés : Peggy Saladin, directrice artistique et Jean-Baptiste Janson, passionné de photographie. «Nos clients, ce sont les particuliers et les professionnels de la décoration, indique Peggy Saladin. Une fois que le client choisit son visuel, il a la possibilité de choisir le format et la matière laquelle peut être du plexiglas, de la toile, du dibond, du PVC… Il peut choisir d’appliquer des coins arrondis sur le tableau. L’œuvre est vraiment fabriquée pour le client à sa demande.» Certes, ce ne sont pas des œuvres uniques, mais les dirigeants de Loveiswall affirment proposer aussi des œuvres sur-mesure.  Outre le site internet, les dirigeants veulent développer d’autres canaux de distribution : la vente physique dans des boutiques partenaires.

La ruche de Tourcoing devrait s’installer dès fin septembre dans ses nouveaux locaux de la zone de l’Union.