Transport Verbeke & Fils, l'histoire familiale continue à Essertaux

Dans la vaste cour de Transport Verbeke & Fils, le bal des camions est continu. L’entreprise se déploie sur 7 000 m², dont 1 200 d’entrepôts. Elle compte neuf quais de chargement/ déchargement mais ne stocke pas sur place, le site ne sert qu’au transit. Sa flotte est riche de 18 véhicules, l’entreprise compte 26 chauffeurs et six apprentis.

Fruits et légumes à 80%

Transport Verbeke & fils est en activité sept jours sur sept et 24 heures sur 24, et ce 362 jours par an. Les chauffeurs rayonnent dans le grand Nord : de la Picardie en passant par la région parisienne et la Seine-Maritime, Lille, Dunkerque, Saint-Omer.… Leur mission : amener à bon port fruits et légumes à 80%, et des œufs de coopératives situées près de Doullens et Breteuil…

Depuis Essertaux où se trouve le négociant et conditionneur de pommes de terre Touquet Savour (leur plus gros client), l'entreprise va livrer les tubercules au mine de Rungis. À leur point d’arrivée, les chauffeurs chargent, notamment quand c’est la saison, des melons qui seront ensuite livrés dans une trentaine de centrales d’enseignes de la grande distribution.

« C’est un métier qui demande beaucoup de savoir-faire, relate Vincent Verbeke, le dirigeant, qui a repris, en même temps que son déménagement à Essertaux, la société familiale fondée il y a 52 ans. C’est un métier prenant. J’arrive à 7 h 30 et je repars à 23 heures. Il faut vraiment être très strict dans ce travail, l’organisation c’est aussi très important car en moyenne, nous livrons entre 80 et 95 clients par jour. Nous n’avons pas le droit ni à l’erreur, ni au retard, autrement nous payons la palette. »

Trop de hausse du gazole

L’entreprise dispose d'un atout de taille : elle se situe dans la Zone d'aménagement concerté, située à 1,5 km de la sortie de l’A16, ce qui lui permet d’être à deux heures des mines de Rungis, Lomme ou Rouen. 

Comme toutes les entreprises du secteur, Transport Verbeke & Fils souffre de l’augmentation des tarifs du gazole. Vincent Verbeke sort pour preuve une facture annuelle. Le montant est quasi le double cette année comparé à 2021 : « Quand on fait 3% de bénéfices, c’est que l’on est un très bon transporteur, assure t-il. Si on ne suit pas correctement le chiffre d’affaires, les recettes… on est d’autant plus pénalisé. Nous avons été obligés de répercuter une augmentation des tarifs à la palette de 3 à 5% à nos clients. »

Vincent Verbeke nous emmène dans la cour admirer la cabine d’un camion, les portraits des membres du groupe de musique Indochine y sont peints. Le chauffeur, qui a 30 ans de maison, est fan du groupe : « Il manque celui sur lequel Zorro a été immortalisé, regrette t-il. Son chauffeur travaille aussi ici depuis 30 ans. Celui-là a été sacré champion de France de la décoration au Mans. »