«Tout est une question d’équilibre et d’organisation»
Frédéric Leturque, 52 ans, a été réélu maire d’Arras au 1er tour, le 15 mars 2020, avec 56,59% des voix, puis élu président de la communauté urbaine d’Arras le 13 juillet, avec 83 voix pour 91 votants. Par ailleurs, il est conseiller régional de la Région Hauts-de-France, et président du Comité régional du tourisme. Dans cet entretien, il nous livre ses réflexions sur ses différents engagements locaux et nationaux.
La Gazette : Vous êtes très investi à Arras depuis de nombreuses années. Quelle est votre motivation ?
Frédéric Leturque : J’ai l’honneur d’être maire d’Arras depuis 2011. C’est en effet un honneur d’être élu, d’avoir été choisi par les habitants. C’est cette marque de confiance qui me fait lever chaque jour. L’envie de faire évoluer ma ville, l’envie de répondre aux attentes et besoins des concitoyens, l’envie d’animer une équipe au service d’une ville que nous portons dans nos cœurs. Ces envies me guident et m’animent depuis le début de mon investissement dans la vie publique.
Le mandat de maire est le plus beau. C’est un mandat de proximité, sans filtre, sans distance. La relation avec les habitants est naturelle. Le travail avec tous les acteurs de la ville est déterminant. L’objectif est de créer la dynamique positive pour que chacun, à travers son association, son entreprise, son implication personnelle, puisse faire avancer la commune.
Vous voilà président de la communauté urbaine d’Arras. Un nouveau challenge ?Mes pairs du territoire d’Arras m’ont élu en juillet président de la Communauté urbaine. Je suis très fier de l’état d’esprit qui règne dans l’Arrageois. Nous agissons dans un réel esprit de communauté. C’est une implication collégiale qui anime ce collectif. L’autorité des élus locaux est déterminante dans nos prises de décisions. L’équipe se mobilise en concorde. Cela peut paraître naturel mais, au regard de certains autres territoires, je certifie que cette force naturelle est un vrai luxe pour les habitants de la CUA.
Nous vous croisons dans d’autres instances régionales ou nationales. Un calcul politique ?
L’ancrage local et la proximité avec les acteurs de la ville et du territoire sont indispensables pour faire avancer l’Arrageois. Cependant, si on veut porter son mandat et aller encore plus loin dans nos actions, il faut savoir se glisser dans les interstices. Cela signifie donc d’avoir un pied dans les différentes instances qui permettent de peser dans les choix nationaux. C’est pour cela que depuis des années, je m’implique, soit personnellement, soit au travers mes collègues élus, dans des instances stratégiques pour appuyer la position d’Arras sur les sujets prioritaires de notre politique locale : l’éducation, le développement économique, le tourisme, la jeunesse, la santé, la mobilité, etc.
Vous êtes candidat à la présidence de l’Association des maires du Pas-de-Calais. Un autre challenge ?
L’Association des maires de France est une instance importante dans le paysage politique du pays. Très honnêtement, le fait d’être choisi pour présider l’AMF du Pas-de-Calais n’était pas prévu. J’ai répondu favorablement à l’appel de mes pairs. Le sens de l’écoute, la gestion collective et le désir d’avancer sont une marque de fabrique de l’Arrageois. Mon ambition est d’utiliser les mêmes ingrédients qu’à la communauté urbaine d’Arras, cette fois à l’échelle départementale. Il faudra porter la voix des 890 communes du Pas-de-Calais jusqu’à Paris. C’est un beau challenge. Tous territoires et toutes sensibilités seront entendus et soutenus.
Cela représente beaucoup d’engagement ?
Tout est une question d’équilibre et d’organisation. Avec une bonne équipe et une bonne gestion du temps, il est tout à fait possible d’assurer ces différentes casquettes pour le bien du territoire.