Électrotechnique - Maintenance

Tout Électrique : de l’électrotechnique à reprendre

Recherche repreneur presque désespérément ! Fondateur et pilote de Tout Électrique basée à Chaudeney-sur-Moselle dans le Toulois, Dominique Bontemps entend aujourd’hui céder son entreprise créée il y a maintenant plus de trente ans. Cet électrotechnicien aguerri aux services des TPE et PME locales propose un accompagnement de six mois, histoire de connaître toutes les facettes d’une affaire qui tourne bien.

Dominique Bontemps, le fondateur et pilote en solo de Tout Électrique de Chaudeney-sur-Moselle, entend céder son entreprise. Reste que les candidats ne sont pas légion.
Dominique Bontemps, le fondateur et pilote en solo de Tout Électrique de Chaudeney-sur-Moselle, entend céder son entreprise. Reste que les candidats ne sont pas légion.

Son souci, ce n’est pas de partir à la retraite, c’est surtout de savoir comment ses clients vont faire sans lui ! À bientôt 70 ans, Dominique Bontemps, fondateur et pilote de Tout Électrique (créée en 1990) à Chaudeney-sur-Moselle dans le Toulois, fait tourner son entreprise où il exerce en solo pour répondre à la demande de ses clients, TPE et PME locales. Le spectre est large, de l’industriel, de la sérigraphie, du recyclage de pneus en passant par la cuisine centrale de la Croix-de-Metz avec ce point commun de la machine industrielle. «Je suis un artisan local qui répond aux besoins des entreprises locales», assure l’électrotechnicien de retour d’une intervention en cette fin de matinée de février. Un genre de circuit court de l’électrotechnique. Dans son bureau-atelier, installé dans le garage de la maison familiale, il assure que son activité tourne bien. «Aujourd’hui, je refuse des commandes et je vis bien de mon entreprise.» Son sacerdoce : «tout mettre en œuvre pour dépanner les machines de mes clients pour qu’elles assurent leur production.» En quête de pièces de rechange, «je réalise souvent mes recherches sur l’ordinateur le soir entre 22 h et minuit», adaptation technique temporaire pour ne pas mettre en péril la bonne marche de ses entreprises clientes, cet électrotechnicien de formation (il est titulaire d’un CAP et d’un brevet professionnel) s’affiche comme expert du dépannage d’urgence et de l’impossible.

Accompagnement de six mois

«Il n’est pas rare de passer des heures à trouver la panne et à tout mettre en œuvre pour que la machine reparte. La priorité est qu’elle tourne le plus rapidement possible», assure celui qui a passé vingt ans à l’usine Kléber de Toul. «Pendant dix ans j’étais au service maintenance de l’usine et les dix autres années, j’ai été chef d’équipe. À un moment, je souhaitais passer à autre chose.» Dominique Bontemps prend alors un congé création d’entreprise pendant deux ans, histoire de tester son projet. «Au bout d’un an, je voyais que mon activité avait du potentiel et que les choses commençaient à tourner. Je ne suis pas revenu à l’usine et j’ai décidé de m’installer en 1990.» Plus de trente ans plus tard, la passion et l’appétence pour traquer les pannes et trouver les solutions optimales sont intactes. Reste que l’âge est là ! La retraite, il y a encore quelques temps, il n’y pensait pas vraiment mais depuis deux ans, la volonté de transmettre son entreprise est apparue. Il passe alors par la Chambre des métiers et de l’artisanat via son service création et reprise d’entreprise. L’annonce ne donne rien. L’agence de développement Terres de Lorraine lui conseille de déposer des annonces dans les différents établissements de formation technique de la région avec l’espoir de voir un jeune diplômé intéressé par l’aventure entrepreneuriale version locale. Là encore rien en retour. «Au total, j’ai dû rencontrer quatre personnes qui semblaient intéressées. J’en ai emmené sur le terrain, en intervention chez mes clients habituels pour qu’elles s’immergent dans mon quotidien, mais cela n’a pas été plus loin.» Histoire de tenter d’attirer et de convaincre les futurs potentiels repreneurs, Dominique Bontemps propose un accompagnement de six mois. «La grande majorité de mes clients possède des parcs de machines spécifiques, il est préférable d’être briefé sur le sujet, histoire de connaître les facettes du métier.» Un métier où l’intéressé ne compte pas ses heures et où la réactivité et la disponibilité s’affichent comme des nécessités. La transmission de son entreprise et de ses savoir-faire, Dominique Bontemps entend la mener à bien. Reste à trouver, l’heureux élu !

Le tissu local en question

Tout Électrique, c’est l’exemple typique de l’artisan local aux services des entreprises locales ! Depuis plus de trente ans, Dominique Bontemps intervient dans les TPE et PME industrielles du Toulois et dans un rayon d’une cinquantaine de kilomètres autour. Si son activité ne trouve pas de repreneur, c’est tout un savoir-faire et un savoir-être en matière d’intervention qui pourraient tout simplement disparaître. Conséquence directe, c’est un tout un pan de l’économie locale qui pourrait en pâtir.