Toujours une priorité pour les entreprises
Alors que la crise affecte la confiance des entreprises en leur avenir et donc leur recrutement, la formation apparaît cependant comme une valeur sûre pour les chefs d’entreprises. C’est ce que révèle l’enquête Conjoncture menée par Opcalia.
Situation économique dégradée, climat morose, les perspectives d’avenir des entreprises sont sombres sinon floues. Et en première ligne, leurs capacités d’emploi, c’est ce que révèle l’enquête de Conjoncture Opcalia, le 2ème collecteur français au titre de la formation professionnelle, auprès de 117 entreprises lorraines, d’octobre à novembre 2012. 35 % des entreprises rencontrent des difficultés de recrutement, en particulier les plus grandes entreprises. La pénurie de bons profils est la première raison avancée dans 74 % des cas, devant le niveau de rémunération pour 30 % et les conditions de travail pour 20 %. Pourtant dans ce contexte difficile, la formation bénéficie d’une image positive, puisque 6 % des entreprises continuent à la juger prioritaire et 100 % à la considérer efficace. 34 % des chefs d’entreprises interrogés jugent que leur situation économique s’est dégradée et seuls 11 % pour qui elle s’est améliorée (dans la moyenne nationale). L’emploi a été stable en 2012 concernant les CDI : 38 % contre 44 % au niveau national, mais on note un fléchissement du travail temporaire (-10 %) pour 43 % d’entre elles, contre 48 % au niveau national, le tout accompagné d’une augmentation des licenciements (15 %), (+ 6 dans la moyenne nationale). L’apprentissage à la cote Malgré la crise, 17 % des entreprises ont augmenté leur budget de formation, le solde global des variations (intentions de hausse moins intentions de baisse) atteignant 3 %. Et 19 % d’entre elles l’envisagent également pour 2013, avec un solde de variation global de 5 % attendu. Les intentions de formation concernent en priorité les opérateurs de premier niveau. Des actions de formation planifiées annuellement, réalisées dans 87 % des cas par des prestataires extérieurs. Cependant pour 2013, 10 % (-6 dans la moyenne nationale) pensent ne pas recourir aux organismes de formation extérieurs. Les professionnels de la formation notamment, les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) dans 77 % des cas soutiennent le choix et le financement de la formation. Concernant les dispositifs, l’alternance affiche une tendance plutôt positive, + 12 %, alors que l’on constate une régression du contrat de professionnalisation et une stabilité du contrat de sécurisation professionnelle. Les préparations opérationnelles à l’emploi (POE-POEC) sont peu ancrées dans la pratique. Quant au Droit individuel à la Formation (DIF), il est encore trop peu connu. Ce qui n’est pas le cas des contrats d’apprentissage qui affichent un très bon score de notoriété (95 %) et de pratique, puisque 51 % des entreprises y ont déjà eu recours, que 12 % en ont eu l’intention et 76 % en sont satisfaites. Même tendances pour les contrats de professionnalisation, connus par 85 % des entreprises, utilisés par 39 % et qui affichent le même taux de satisfaction. La formation passe avant tout par l’information.