Total développement s’inscrit dans le réseau des soutiens

Depuis plus de trois décennies, le groupe Total s’investit sur les territoires à travers Total développement. Projets de création d’entreprise, de reprise ou de développement d’activité, le géant du pétrole affiche sa volonté de créer ou sauvegarder des emplois. Patrick Denorme, directeur régional de Total développement, est chargé de financer les entrepreneurs en herbe.

Patrick Denorme, directeur régional de Total développement.
Patrick Denorme, directeur régional de Total développement.

 

Patrick Denorme, directeur régional de Total développement.

Patrick Denorme, directeur régional de Total développement.

Total développement n’est pas un gadget, “c’est une direction du groupe à part entière” insiste le cadre du géant pétrolier. En France, 25 personnes sont spécialement dédiées aux tâches de soutien à l’économie territoriale. Explications de l’engagement : “Nous pensons avoir une responsabilité sociale et territoriale là où nous avons des sites. Notre engagement est basé sur notre volonté de développer l’économie territoriale. Nous ne venons pas quelque part pour créer de la valeur avant de partir. Nous amenons d’autres activités.” Le soutien aux projets divers concerne le business to business plutôt que le business to customer. Les zones prioritaires sont celles où Total possède un site, souvent en restructuration. Les secteurs d’activité relèvent souvent de l’utilisation de l’énergie notamment dans l’écoconstruction ou les énergies liées au développement durable. “Nous finançons à travers des prêts qui peuvent avoisiner 10 000 à 50 000 euros. Nous cherchons à déclencher l’effet levier avec d’autres modes de financement”, explique Patrick Denorme. Autre principe établi, l’action en partenariat : “Nous ne nous engageons dans aucun cas tout seuls.

Projet issu des réseaux et à dimension territoriale. La confiance dans les projets est totale. “Nous ne nous réassurons pas pour les cas de non-remboursement. Si le chef d’entreprise ne rembourse pas, c’est une perte sèche pour le groupe”, précise le directeur régional. Le budget annuel frôle le million d’euros. Une paille au regard des bénéf ices de Total ? “L’effet levier joue et donne un investissement global de 60 millions d’euros” se défend Patrick Denorme. En 2012, l’objectif de Total développement est de contribuer à créer ou sauvegarder 350 emplois dans la région. “Dans le dossier de Crouzet agencement, nous avons soutenu un repreneur qui a osé reprendre une entreprise au bord du dépôt de bilan. Depuis, il a conforté la société et l’a même développée ; 12 emplois étaient en jeu”, raconte-t-il. Pour bénéficier du fond Total, plusieurs critères sont nécessaires : “il faut d’abord être amené par un partenaire” indique Patrick Denorme. Réseau Entreprendre, Lille Métropole initiatives (LMI), NFX, le réseau consulaire…, tous les acteurs dédiés à la création ou à la reprise forment le réseau dans lequel Total développement pioche les projets qui cadrent avec ses valeurs. “Le projet doit être territorial”, ajoute aussi le cadre. Autre itinéraire pour les porteurs de projet, l’international : “nous avons des appuis à leur offrir comme les déplacements collectifs, la mise en relation avec des groupes déjà établis à l’étranger. Vous venez avec Total chez un client, ça crédibilise”, explique encore Patrick Denorme. Six missions ont été organisées dans la région en 2011. “Souvent, lors de ces missions, les entreprises qui s’y inscrivent trouvent déjà entre elles l’occasion de développer leur activité.” Comment juger le projet ? “Il faut y aller à plusieurs pour bien se faire une idée.

Appuis technologiques. Total développement aide à cibler les secteurs innovants, avec des aides plus conséquentes dans le cadre d’appuis technologiques. “Des sociétés avec un programme de développement innovant qui s’inscrivent dans les thématiques de recherche du groupe sont susceptibles de nous intéresser. On peut procéder à des tests de produits, mettre nos installations à leur disposition…” Oséo et le Cetim font souvent partie du tour de table. Quid de l’environnement de la Raff inerie des Flandres sur la Côte d’Opale qui a été remplacée cette année par un centre de formation et d’expertise ? “A Dunkerque, il s’agit d’une convention de revitalisation. Nous avons été volontaires. Rien ne nous y obligeait.” L’ex-raffinerie servira aussi de centre d’essais pour d’autres projets.