Terres et Eaux s’implante à Calais

Les zones commerciales qui entourent Calais voient se poursuivre les implantations d’enseignes à dimension nationale ou régionale. Celle du Chemin-Vert n’échappe pas à ce mouvement : après Jardiland et KFC, voici Terres et Eaux. A partir du 1er juin prochain, ce vaste magasin devrait être le paradis des chasseurs et des pêcheurs, entre autres. Rencontre avec Jonathan Schneider, le directeur.

Avant l’ouverture, Jonathan Schneider doit gérer la bonne fin du chantier de son futur magasin.
Avant l’ouverture, Jonathan Schneider doit gérer la bonne fin du chantier de son futur magasin.

 

Avant l’ouverture, Jonathan Schneider doit gérer la bonne fin du chantier de son futur magasin.

Avant l’ouverture, Jonathan Schneider doit gérer la bonne fin du chantier de son futur magasin.

Terres et Eaux n’est pas une affaire de débutants : Thierry Mayolle, son concepteur et président, a ouvert son premier magasin en 2000 à Seclin. Depuis, tout en ayant intégré le groupe Oxylane, le concept a fait des petits : les villes d’Amiens, de Caen, de Rennes, de Reims ou du Mans en sont maintenant pourvues. Ne cherchez pas ces magasins au sein même de ces villes : ils sont implantés dans des communes de la périphérie. L’espace a été recherché : la superficie moyenne des magasins est de 3 000 m² “obligatoires”. Le magasin de Calais est deux fois atypique : il n’est pas implanté dans l’agglomération d’une capitale régionale ou d’une ville de 100 000 habitants. Et il est bâti sur le territoire même de Calais. Ici, point n’est besoin de déborder sur une commune voisine, le foncier disponible est encore important. C’est ainsi que le futur magasin calaisien est en train de se construire sur une parcelle de 21 000 m², ce qui lui permet quelques spécificités.

Cinq mots pour définir l’enseigne.Chasse, pêche, équitation, animal, nature” : les documents commerciaux de Terres et Eaux répètent à l’envi ces cinq mots, juste en dessous de l’énoncé de la raison commerciale. Ils déclinent les différents métiers du magasin. Aux chasseurs, on promet “plus de 300 armes exposées” et, première originalité du magasin calaisien, un tunnel de tir de 50 m permettra aux acheteurs potentiels d’essayer le fusil qui retient leur attention. La pêche, avec 850 m², se taille la part du lion : cannes, moulinets, appâts, rien n’y manque. Avec l’équitation, une autre originalité de Terres et Eaux Calais pointe son nez : outre le rayon dédié à l’intérieur qui s’étale sur 500 m², une autre superficie d’égale ampleur a été prévue à l’extérieur. Elle aura de multiples usages mais gageons que l’exposition de voitures d’attelage et l’essai de selles figureront au premier rang de ceux-ci. Le “territoire animal” fournira tout pour la nourriture et l’entretien du chien, du chat, du lapin et on en passe… De même que pour le piégeage des nuisibles. Avec la division nature surgit un autre atout du magasin de Calais : son implantation jouxte la flaque Carpentier, très populaire auprès des pêcheurs et des habitants du quartier du Fort- Nieulay. Un partenariat a été esquissé avec l’association des Terres Saint-Roch qui la gère. L’osmose avec la nature et la vie du quartier ne devrait pas avoir de mal à se réaliser.

A la recherche de passionnés. Des passionnés, Terres et Eaux va en rencontrer en permanence : ce seront ses clients. Mais pas seulement. Jonathan Schneider, le directeur, a aussi axé son recrutement sur ce thème. Pas question pour lui d’embaucher un vendeur si le candidat (ou la candidate) n’est pas pratiquant de l’un des métiers du magasin et s’il n’y met pas de la passion. Les personnes recrutées, au nombre de 25 à l’ouverture, commenceront par faire un stage dans l’un des six premiers magasins de l’enseigne.

Une vaste zone de chalandise. Imaginée dès 2002, l’implantation de Terres et Eaux a subi les embûches classiques : maîtrise foncière, permis de construire, commission départementale d’aménagement commercial et… un changement politique à la municipalité de Calais. Rien n’a fait dévier le PDG, Thierry Mayolle, de sa conviction : Calais est le bon endroit. “La zone de chalandise, c’est toute la Côte d’Opale à laquelle vous pouvez ajouter aussi la Belgique et l’Angleterre”, commente Jonathan Schneider. Bémol, tout de même : l’arrivée de Terres et Eaux ne va-t-elle pas tuer le commerce local existant dans le même secteur d’activité ? Interrogation balayée par M. Schneider : “Nous nous concentrons sur la chasse et n’empiétons pas sur le tir sportif : cela laisse une large place aux armuriers locaux. Quant au matériel d’équitation, avant notre arrivée, il fallait aller très loin pour s’équiper !