Implantée à Wailly-Beaucamp, près de Berck

Stolz, une industrie à la campagne

Aux Pays des 7 vallées, trône une usine «à la campagne». Plusieurs bâtiments abritent des compétences en ingénierie industrielle de premier plan. Visite chez Stolz, une référence mondiale dans l’agro-industrie depuis maintenant 70 ans.

Stolz emploie 200 personnes à Wailly-Beaucamp. © Aletheia Press/M.Railane
Stolz emploie 200 personnes à Wailly-Beaucamp. © Aletheia Press/M.Railane

À la sortie du village de Wailly-Beaucamp, Stolz a élu domicile depuis sa création en 1952. La famille, dont le fils du fondateur est toujours dans les murs, a fait prospérer l’entreprise au fil des alliances et des techniques développées pour servir des supports indispensables à l’industrie. Son entrée en 1976 dans le groupe belge Desmet lui a ouvert le marché européen. Le rachat du Belge par le géant Suédois Alfa Laval (39 milliards de chiffre d’affaires, 16 900 salariés dans 100 pays) doit encore lui élargir le champ des possibles.

Stolz «conçoit, fabrique et installe des matériels permettant aux industriels de manutentionner et transformer des produits poudreux ou granuleux : manutention mécanique, broyeurs à marteaux, presses à granuler, conditionneurs thermiques, mélangeuses, filtres de dépoussiérage…». Autant de machines dont les applications couvrent de très larges périmètres de production agroalimentaire. Dans ses murs, les images sont sous surveillance : «il y a beaucoup de secret industriel. Tant pour nous-même que pour nos clients» nous prévient César Gronnier, le directeur de production qui nous guide dans les ateliers.

Stolz cherche à recruter divers profils pour suivre ses commandes et former la prochaine génération d’ouvriers hautement qualifiés.. © Aletheia Press/M.Railane

«On ne vend pas des machines… mais des solutions»

La moitié de l’effectif total du site (200 personnes) officient dans les ateliers : à la découpe, au pliage, à la soudure, à la chaudronnerie… Au bureau d’étude, la quarantaine de personnels sort 90 % des projets mis en production. Jusqu’à la station d’essai où les machines et systèmes pilotes sont testés avant livraison finale. «On ne vend pas des machines ici, on vend des solutions complètes et parfois complexes pour nos clients. On fait du sur-mesure, mais de manière industrielle» explique Pierre Chaix, directeur d’un site de 63 000 m² où les salariés tournent en 3 postes.

Dans les allées de l’atelier de découpe, les machines font résonner les tôles : italiennes, allemandes, françaises, belges, elles préparent la suite des opérations. Si Stolz intervient aux quatre coins de France, elle réalise 60% de son activité à l’étranger. Dont la part extra-européenne croit à grands pas : Maroc, Bangladesh, Arabie Saoudite, l’entreprise se positionne sur de nombreux chantiers internationaux.

Une activité en croissance sure

Confrontée elle aussi aux prix des matières (le prix de certains aciers et inox ont parfois triplé), Stolz s’est ingénié à réduire ses stocks : «nos pièces sont approvisionnées par nos fournisseurs directement via des capteurs 4G. On a divisé par 5 nos produits en stock» raconte César Gronnier. Si l’entreprise n’a pas été affectée par la période Covid (hors les semaines de confinement obligatoires), c’est qu’elle avait un carnet de commande plein en abordant la crise sanitaire.

Stolz cherche à recruter divers profils (préparateur, technicien, chaudronnier…) pour suivre ses commandes et former la prochaine génération d’ouvriers hautement qualifiés. Cette année, la société devrait dépasser les 60 millions d’euros de chiffre d’affaires (contre 58 en 2021).