Stéphane Rozzi, secrétaire général de la Fédération BTP 54

Stéphane Rozzi a démissionné de la fonction publique territoriale pour prendre le poste de secrétaire général de la Fédération BTP 54.
Stéphane Rozzi a démissionné de la fonction publique territoriale pour prendre le poste de secrétaire général de la Fédération BTP 54.

Ancien cadre de la fonction publique territoriale à la ville de Nancy, Stéphane Rozzi vient de franchir le pas pour gagner le privé. Depuis novembre dernier, il est le nouveau secrétaire général de la Fédération BTP Meurthe-et-Moselle. Il succède à Philippe Grange (plus que présent dans la structure fédératrice à un échelon régional XXL comme délégué de la FFB Grand Est). Le BTP, un secteur qu’il a appris à découvrir et surtout à aimer lors de ses différentes missions territoriales.

 Au troisième étage de la Fédération du BTP 54 rue de Metz à Nancy, les travaux se poursuivent. Le bâtiment fédéral accueille depuis près d’un an le siège de la toute jeune FFB (Fédération française du bâtiment) Grand Est (au moins un siège régional de fédération qui n’a pas quitté Nancy : ndlr). C’est dans une salle de réunion que Stéphane Rozzi reçoit. Depuis novembre dernier, il est le nouveau secrétaire général de la Fédération du BTP 54. Philippe Grange, son prédécesseur, est lui aujourd’hui aux commandes comme délégué général de la grande sœur régionale. Du changement dans la continuité et du renforcement assuré pour les délicates missions de défense et d’accompagnement des entreprises du secteur souvent mis à mal. La gestion, le management d’équipes, Stéphane Rozzi connaît et plutôt bien. À 42 ans, ce juriste de formation (maîtrise de droit public obtenue à l’Université de Metz), originaire de Briey et Nancéien depuis maintenant seize ans, affiche un joli parcours professionnel à des postes de directeur des affaires juridiques et des assemblées puis de directeur général adjoint du Pôle ressources internes à la ville de Nancy. «Les services techniques de la ville, c’est une belle PME à eux tout seul», assure celui qui en mars 2015 prend la direction du projet de construction du nouvel EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) nancéien Notre Maison place de Cincinnati, dans le quartier des Rives de Meurthe.

 Besoin d’un nouveau challenge

 «C’est là que la fibre est venue pour le secteur du bâtiment ! Le fait de suivre ce projet, les réunions de chantiers et d’être au milieu des relations entre les architectes, les bureaux d’études, les entreprises, j’ai eu le déclic. Bâtir est un processus hyper complexe et les rapports sont forts et intenses surtout sur un projet d’envergure et complexe comme celui-ci.» Il mène le projet et voit sa concrétisation. En juin dernier, il devient alors le directeur de l’établissement d’hébergement nouvelle génération. «Après un projet comme celui-ci, difficile de se fixer de nouveaux challenges. J’avais besoin d’un nouveau défi et la quarantaine entamée d’une nouvelle vie professionnelle.» Un choix de vie ! Il démissionne de la fonction publique où il aurait pu «tranquillement» continuer sa carrière. Il avoue à demi-mot qu’il commençait à se lasser d’un certain attentisme, d’un manque de réel mouvement et d’une certaine lourdeur administrative. «C’est à ce moment que j’apprends que le poste de secrétaire général de la Fédération du BTP 54 se libère du fait de l’arrivée de la FFB Grand Est au siège nancéien.» Le contact passe bien avec les représentants de la fédération et Stéphane Rozzi découvre notamment, grâce, à Sylvie Petiot (ancienne présidente de la fédération et aujourd’hui première adjointe à la ville de Nancy déléguée à l’économie et au commerce), le rôle réel (et le poids en matière de lobbying) de la Fédération du BTP 54. «Elle m’a énormément conseillé et m’a démontré l’importance économique, sociale de la fédération. Cela m’a conforté dans mon choix.» Conseiller, représenter, animer, peser dans le débat public ou encore les évolutions législatives et normatives, sont aujourd’hui le quotidien de Stéphane Rozzi dans sa mission «d’assemblier» comme il se définit. «C’est l’homme qui fait le poste et non l’inverse. Il ne faut jamais l’oublier.» Stéphane Rozzi a été vite dans le bain. Son baptême du feu, le sujet chaud de la taxation du GNR (gazole non routier) pour les entreprises du secteur qui n’aura pas lieu (pour le moment). Pas mal comme entrée en fonction…