Stéphane Pariset, pilote de la société éponyme d’Allain

Stéphane Pariset vient de fêter les trente ans de sa société éponyme d’Allain. L’ADN n’a pas changé.
Stéphane Pariset vient de fêter les trente ans de sa société éponyme d’Allain. L’ADN n’a pas changé.

La société Pariset, spécialisée dans l’éclairage public et en VRD (voirie et réseaux divers), vient de fêter ses trente ans dans ses locaux le 16 novembre dernier. À sa tête, Stéphane Pariset ! L’originaire de Bayon avait commencé à épouser une carrière militaire mais c’est sur le terrain entrepreneurial qu’il a mené ses combats. En ligne de mire : la réussite humaine et sociale, la sienne mais surtout celle de ses troupes. «L’entreprise, c’est la participation sociale et pas uniquement l’argent et le profit.» Sa ligne de front n’a pas changé.

 «Entrepreneur, j’y serai à vie, c’est mon moteur, ma passion !» Certains vont à la pêche, se mettent aux arts ou s’investissent dans le sport. Lui, il entreprend, non pas à l’image des serial entrepreneurs à la mode et encore moins des startupers en t-shirt, pas vraiment sa tasse de thé, ou comme celles et ceux «qui opèrent des levées de fonds pour créer quoi ?» Avec sa société spécialisée dans l’éclairage public, Stéphane Pariset a bâti du concret, du palpable, «en partant de rien, on est arrivé à quelque chose.» Le «je» est banni, le «nous» est toujours mis en avant. Stéphane Pariset sait «que l’on n’est rien sans ses équipes.» Il les a mises en avant le 16 novembre à l’occasion des 30 ans de sa société dans ses locaux d’Allain. «Le job d’un dirigeant de société, est d’aller chercher du travail pour faire tourner ses équipes. Aller demander à l’État des facilités pour licencier, c’est tout simplement aberrant !» Entrepreneur à l’ancienne, au sens noble du terme, où les valeurs humaines prennent encore un sens. Sa société affiche les 3,4 millions d’euros de CA pour une trentaine de personnes. Auquel s’ajoute quelques collaborateurs dans une autre de ses entreprises, Rent Light (lancée en 2014) spécialisée dans la location de solutions d’éclairage public pour les collectivités locales ou encore la marque Synual spécialisée dans la fabrication de mobilier design produit par la technologie numérique de l’impression 3D à l’époque via une autre de ses sociétés Créative Industrie. Cette dernière, issue d’une diversification souhaitée dans l’univers de l’impression 3D il y a quatre ans, bat aujourd’hui de l’aile «suite à un problème industriel avec le fournisseur de la machine.» Pas impossible de la revoir renaître de ses cendres un jour «mais hélas pas en France.»

«Le manque de considération, c’est le mal du siècle»

 Référence faite aux embûches de développement «sur un secteur de l’impression 3D qui n’avait pas encore trouvé son marché.» De cette expérience, Stéphane Pariset semble garder non pas un goût amer mais l’absence de considération. «Le manque de considération, c’est le mal du siècle. Et cela ne semble pas être prêt de s’arranger.» Il y a trente ans, les choses semblaient plus transparentes, plus loyales. L’aujourd’hui quinqua rêvait de devenir mécanicien sur engins de BTP mais c’est un CAP d’électricien qu’il obtint. À 18 ans, il part à l’armée, passe un an et demi sous les drapeaux en Guadeloupe. À son retour, il travaille un peu sur Nancy, rempile au 15e Régiment du génie de l’air, part à l’École des sous-officiers, puis «je refuse une mutation et je quitte l’armée en juin 1988.» Un mois plus tard, il se lance à son compte avec une camionnette. «À l’époque il me fallait 100 000 francs. Ma banque me refusa le prêt. Le hasard de la vie fait que j’ai dépanné, quelques jours après, le véhicule du patron de l’agence bancaire qui partait en vacances. J’obtins alors le prêt !» L’aventure entrepreneuriale commence et ne s’arrêtera jamais. Les opportunités se présentent, «les chances de la vie», il dépanne la ville de Bayon en éclairage public, décroche un contrat avec la commune puis avec d’autres de la région du Saintois. La machine est lancée. Le parc de matériel  s’agrandit, Stéphane Pariset investit pour être en mesure de répondre à sa clientèle de collectivités territoriales. Dans son jeu, il abat alors la carte de la spécialisation en réseaux humides. La tempête de 1999 lui amène une activité importante. En 2002, il installe sa base arrière aujourd’hui à Allain du côté du Chemin des Herbues. Les locaux affichent plus de mille mètres carrés. Et les choses ne devraient pas s’arrêter là…