Spécial agroalimentaire

Spécial agroalimentaire

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Un tiers de la production nationale

En 2011, la culture de la pomme de terre a représenté 48 600 ha, répartis de la manière suivante : 41 470 ha en demi-saison et conservation, 4 020 ha comme plants certifiés, 2 340 ha comme fécule et 770 ha en primeurs. “En 2013, indique l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT), les surfaces de production ont augmenté de 5,2% (+ 2 130 ha) dans la région. Et la récolte de + 25,4%. L’année 2013 a été le meilleure année de récolte depuis bien longtemps.” L’exportation reste le premier débouché pour les pommes de terre fraîches, le principal moteur de l’équilibre du marché en France.

Les entreprises de la filière
La production de plants représente 4 020 ha en contrats de multiplication. Avec 112 000 tonnes de plants récoltées, le Nord-Pas-de-Calais est la 2e région française, pour un quart de la production. Neuf entreprises sont spécialisées dans la production de plants.
Les pommes de terre de fécule se concentrent sur 2 340 ha, pour une récolte de 120 000 tonnes, soit la 3e région française.
La région est également la première région française pour la transformation de pommes de terre de consommation. Le groupe McCain y dispose de deux usines et emploie 940 salariés, soit 43% des effectifs français. “Une pomme de terre de consommation française sur trois est récoltée en région et neuf frites surgelées françaises sur dix sont produites en Nord-Pas-de-Calais.”

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La filière lait

La production laitière
Le Nord-Pas-de-Calais est la 5e région française en matière de production laitière. Il s’agit de la 2e production en valeur de l’agriculture régionale. On recense 4 239 livreurs de lait pour 181 600 vaches laitières et 12,6 millions d’hectolitres de lait livrés.
Le chiffre d’affaires réalisé s’élève à 394 millions d’euros. Ainsi, avec 7 400 kg de lait produit par vache laitière et par an, la région se situe au-dessus des moyennes françaises et européennes. Pour le volume de lait produit par étable (344 tonnes annuelles), le Nord-Pas-de-Calais se situe à 12% au-dessus de la moyenne nationale. Les livraisons moyennes atteignent 6 940 litres par vache et 297 000 litres par livreur. Depuis trente ans, le nombre de livreurs s’est fortement contracté (- 71%) alors que les volumes sont restés stables. C’est donc la taille moyenne en litres des élevages restants qui a fortement augmenté. Le cap des 300 000 litres par étable a été atteint en 2009.

La transformation du lait
Tous les grands groupes laitiers français possèdent des unités de collecte et de transformation dans le Nord-Pasde- Calais : Sodiaal, Lactalis, Prospérité fermière, Danone, Générale ultra frais- Novandie. Au total, on comptabilise 26 entreprises de fabrication de produits laitiers. Leur collecte totale s’élève à 12,6 millions d’hectolitres et 1 266 personnes travaillent pour les industries du lait dans la région. Les produits laitiers fabriqués Avec 541 millions de litres de lait UHT et 228 000 tonnes de yaourt, la région Nord-Pas-de-Calais est la 2e de France. Un yaourt sur sept provient de la région, avec notamment les marques Danone, Chambourcy- Nestlé ou encore Mamie Nova. Une unité importante de produits issus du cracking du lait, l’usine Ingrédia du groupe coopératif Prospérité fermière, est implantée à Saint-Pol-sur-Ternoise. Sans oublier des entreprises de fabrication de crèmes glacées, telles que Häagen-Dazs et La Charlotte. La filière lait biologique On compte 65 étables de la région en production biologique pour près de 15 millions de litres produits. Des volumes en progression de + 60% depuis trois ans. Et 40 millions de litres de lait bio sont transformés dans la grande région Nord- Picardie.

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La filière viande de boucherie

La deuxième filière de la région, la viande de boucherie, représente un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros. Les producteurs de viande de boucherie de la région fournissent des volumes conséquents et de qualité, notamment en viande porcine. Une bonne partie de la mise en marché étant  réalisée par les groupements de producteurs.

La production de viande bovine
Le cheptel bovin compte 682 800 têtes pour une production de viande bovine de 61 600 tonnes. Le chiffre d’affaires s’élève à 205 millions d’euros. Dans les exploitations bovines non laitières, la taille moyenne régionale atteint 193 bovins. Un critère qui situe le Nord-Pas-de-Calais bien au-dessus de la moyenne française et de celles d’autres pays européens producteurs. Avec un volume de 24 tonnes (équivalent carcasses) produit en moyenne annuellement, la région se situe également dans le peloton de tête des volumes de viande par exploitation bovine non laitière.

La production porcine
Le cheptel porcin compte 480 600 têtes pour une production de viande porcine de 81 000 tonnes. Le chiffre d’affaires s’élève à 95 millions d’euros. La taille moyenne des élevages porcins de la région, avec 641 porcs, est supérieure à celle de la France ou de l’Allemagne. Annuellement, près de 110 tonnes de viande porcine sont produites par exploitation dans la région. La moyenne française n’est que de 93 tonnes.

La production ovine
La région comptabilise 31 800 brebis primées. Elles donnent 750 tonnes de viande ovine pour un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros.

L’abattage et la transformation
Le Nord-Pas-de-Calais totalise huit abattoirs (six privés et deux publics), dont trois de plus de 10 000 tonnes. Y sont abattus 113 630 tonnes de bêtes par an. Entre les ateliers d’abattage, de charcuterie et de salaison, la région compte 80 entreprises de transformation. L’industrie de la viande emploie 3 290 salariés.

Les tonnages abattus d’animaux de boucherie
En 2010, 113 630 tonnes d’animaux ont été abattues dans la région. Les gros bovins et les veaux représentent 64% du total, soit 73 100 tonnes. Les porcins constituent 35% des abattages, avec 39 900 tonnes, le reste étant constitué par les ovins et équidés pour 630 tonnes.

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Les productions avicoles
Les productions avicoles représentent un total de 91 millions d’euros.
– Volailles : 44 millions d’euros
– OEufs : 28 millions d’euros
– Autres petits animaux : 19 millions d’euros

Les oeufs
La région compte 1,9 million de poules pondeuses avec 247 producteurs qui possèdent plus de cent poules. La production totale s’élève à 426 millions d’oeufs.

La production de lapins
Le cheptel de lapines mères atteint 39 700 têtes pour une production de 2 000 tonnes. Au total, 240 éleveurs sont recensés dans la filière cunicole qui dispose de deux groupements de producteurs, Norlapin et Lapinord.

Les cheptels de volailles
Le cheptel de poulets de chair a explosé de + 135% depuis les années 80, pour se rapprocher des six millions de têtes détenues. La production est en forte augmentation, les 40 000 tonnes ayant été franchies en 2004. La production de dindes est apparue dans les années 90 et, depuis cette date, a progressé constamment avant de se contracter récemment. Les dindes représentent 206 000 têtes et les pintades 117 700 têtes.

Les industries avicoles
Onze entreprises abattent et/ou transforment de la volaille pour un total de 30 220 tonnes de volailles et de lapins abattues. Il est à noter que la région s’est fait une spécialité de l’ovoproduit (premier rang français), c’est-à-dire des produits obtenus à partir de tout ou partie de l’oeuf, après élimination de la coquille et des membranes. Ceux-ci sont destinés aux professionnels de l’agroalimentaire ayant besoin de grandes quantités d’oeufs.

Les tonnages produits de volailles et de lapins
La production de gibier de chasse
En 2010, 29 agriculteurs ont déclaré pratiquer l’élevage de gibier de chasse. Ceux-ci élèvent essentiellement des faisans, des perdrix et des canards colverts. Le gibier reste encore une viande réservée à la population des chasseurs et des ruraux. Leur consommation n’atteint que 600 g par an et par habitant, soit 15 000 tonnes, dont 60 à 80% sont importées.

La filière équine
La région Nord-Pas-de-Calais compte environ 26 000 équidés et 59 500 hectares sont valorisés par ces équidés. Dans 62% des cas, l’élevage correspond à des petites structures. Au total, la filière régionale regroupe 1 900 entreprises : 53% d’entreprises d’élevage, 25% entreprises utilisatrices d’équidés et 22% des entreprises de services.

les principaux légumes frais
(hors endives)

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Les légumes de conserverie
Troisième région de France pendant très longtemps, le Nord-Pas-de-Calais a tout d’abord dépassé la Picardie avant de ravir, tout récemment, la première place à la Bretagne. Avec 13 300 ha, les petits pois pèsent près de 70% de la production de légumes réservée à la conserverie. Depuis les années 90, les superficies régionales en petits pois se sont accrues de 5 000 ha (+ 60%), alors que la tendance était inverse en France. Au contraire, les surfaces en haricots verts ont diminué progressivement de 1 300 ha (- 22%) pour atteindre les 4 200 ha cultivés. Viennent ensuite les carottes avec 760 ha, les haricots à écosser 520 ha… La région accueille 33 entreprises de transformation de légumes, avec 1 925 salariés, ce qui fait d’elle la 2e région française. En effet, une boîte de petits pois sur trois en France provient du Nord-Pas-de-Calais, un kilogramme de légumes surgelés sur quatre, huit endives sur dix, une botte de poireaux sur huit, un céleri-rave sur huit et un chou-fleur sur dix.

Les principaux opérateurs
Dans le secteur des légumes pour le marché du frais et des endives, la région abrite quatre coopératives de mise en marché et deux organisations de producteurs d’endives. Deux pôles commerciaux importants sont implantés. L’un se trouve dans la métropole lilloise autour du Marché d’intérêt national (MIN) de Lomme, le 2e de France en fruits, légumes et fleurs, l’autre autour de la démarche “Perle du Nord.” Les légumes pour le marché du frais sont aussi le support d’activité d’entreprises de négoce, de transport, de logistique comme, par exemple, les groupes privés Pomona ou Charlet.
Enfin, la transformation du légume compte un opérateur majeur, avec le groupe Bonduelle, qui possède en région son siège social et deux sites industriels. Une usine Florette s’est récemment implantée en légumes 5e gamme. Et plusieurs opérateurs belges, au travers de l’entreprise Ardo et du partenariat entre la Sica de la Vallée de la Lys et la société Pinguin surgelés Lutosa, sont également présents dans la région.

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Les principaux légumes frais

Avec 105 000 t de chicons, la région Nord-Pas-de-Calais cultive 78% de la production française, production qui se situe loin devant les autres légumes frais.
– Choux-fleurs : depuis une vingtaine d’années, les surfaces françaises cultivées en chouxfleurx se sont fortement contractées. Le Nord-Pas-de-Calais a été la seule région assez peu touchée par cette diminution. Par conséquent, sa position a doublé depuis le début des années 90, mais elle reste la 2e de France, loin derrière la Bretagne. Au total, 1 300 ha sont cultivés dans la région pour 38 000 tonnes de choux-fleurs récoltées. – Poireaux : les surfaces diminuent en région depuis 20 ans (- 13%), mais à un rythme inférieur à celui du recul national (- 37%). Grâce à la croissance des rendements, les volumes récoltés progressent de 27% en région, pour dépasser les 20 000 tonnes depuis 2004.
– Oignons : jusqu’aux années 2000, les surfaces augmentent pour ensuite baisser. Elles retrouvent aujourd’hui le même niveau qu’il y a 20 ans. La production régionale s’établit autour des 20 000 tonnes, ce qui représente de 7 à 9% des volumes français.
– Choux (verts, blancs, rouges) : depuis les années 90, les superficies se sont accrues de + 16% en région, alors qu’elles ont régressé de – 18% en France, faisant progresser le Nord-Pas-de- Calais dans cette spécialité. Une tendance accompagnée de rendements en hausse et quasiment doubles de la moyenne nationale qui a multiplié par deux l’importance relative de la région dans les volumes français, de 8 à 16%.
– Céleris-raves : les surfaces régionales sont en perte de vitesse. La part de la région dans la récolte nationale, autour de 16% dans les années 90, est redescendue aux alentours des 12% actuellement.

Stéphane GROSJEAN
(Agri Ambitions)