SPE : les impressionnistes du second oeuvre
1000 m² d’entrepôt, un showroom de 100 m², le tout pour un investissement d’un million d’euros de travaux. Belle performance en ces périodes conjoncturelles délicates de la part de SPE (Société des Peintures Européennes) sur son site nancéien de la rue Marcel Brot. Cette véritable planète «Matériaux et Matériels» version second œuvre du bâtiment s’affiche comme un des satellites du développement engagé par cette entreprise familiale aux racines alsaciennes.
Les véhicules utilitaires d’artisans locaux se succèdent sur le parking du 40 rue Marcel Brot à Nancy. Un va-et-vient matinal où chacun emporte avec lui sa marchandise avant de se diriger vers ses chantiers en cours. «Les professionnels du bâtiment arrivent tôt ! Il nous est nécessaire de répondre directement et rapidement à leur demande. Pour ce faire, il est indispensable d’avoir un stock important. L’hyper réactivité est vitale pour eux, comme pour nous.» Dans les rangées de racks de son entrepôt, affichant les quelque 1 000 m², Sébastien Didion, le directeur commercial de SPE (Société des Peintures Européennes) pour la région Est, sait qu’aujourd’hui dans l’univers des négociants en matériaux de second œuvre, seule la réactivité, l’adaptabilité et la présence d’un catalogue conséquent de produits optimums font la force de la société. Ce n’est pas un scoop, le marché du bâtiment fait grise mine, notamment dans la région. «Dans l’agglomération nancéienne, nous attendons beaucoup des grands programmes annoncés et dorénavant en marche à l’image de Nancy Grand Cœur mais cela ne sera pas avant 2016 et 2017.»
Un million d’euros de travaux
L’année qui vient de débuter et la prochaine s’affichent déjà comme des années de transition, au mieux. Une période de vaches maigres où certaines opérations sont toujours présentes mais où il est parfois délicat pour les artisans du secteur de se positionner sauf s’ils répondent bien et rapidement aux donneurs d’ordre publics et privés. Pour y parvenir, impossible pour un membre de cette corporation d’attendre en matière de fournitures. Ne pas répondre à temps est signe de perte d’affaires, ce n’est pas vraiment le moment ! L’outil offert (et le conseil) de SPE se veut une réponse à cette réactivité extrême, à cette course parfois folle aux chantiers. À l’entrepôt achalandé en peintures, revêtements de sol, muraux et l’outillage, «nous faisons tout le second œuvre sauf le carrelage», s’ajoute un showroom de 100 m² où des comptoirs d’accueil par spécificité de produits canalisent les demandes. Une véritable planète second œuvre à un million d’euros de travaux.
«Nous avons juste gardé la structure métallique du site, tout le reste a été repensé et refait.» Dix mois de travaux au total, de mars à décembre dernier, pour un bâtiment imaginé par les cabinets Architectes ABC et Ligne Rouge. Avec ce bel outil, SPE Nancy fait quasiment office de poisson pilote du groupe familial. Sur les 30 millions d’euros de CA réalisé par l’entreprise familiale, les Nancéiens affichent les 5,5 millions pour l’année passée. Strasbourg (le siège de la société) demeure la grosse berline avec Colmar et Mulhouse auxquels s’ajoutent les sites lorrains de Metz, Sarrebourg et Épinal, les deux francs-comtois de Montbéliard et Besançon et le petit dernier champardennais de Saint-Dizier ouvert récemment. Un maillage de l’Est pensé et réfléchi qui donne aujourd’hui à SPE une taille non négligeable avec ses 90 collaborateurs au total. Une taille presque critique aujourd’hui à assumer mais surtout assurer et conforter. Les fondations sont solides autant que la détermination de poursuivre dans cette différence en matière de réactivité. Le vaisseau amiral de la rue Marcel Brot semble donner le cap…