Son domaine : l’accès des bâtiments recevant du public

Les dirigeantes de cette société, installée à la Ruche, misent sur les études liées aux diagnostics obligatoires en matière d’accueil des personnes à mobilité réduite. Elles se préparent aussi au développement de l’hospitalisation à domicile.

Sarah et Laetitia Oren, deux sœurs créatrices et dirigeantes d’une jeune entreprise qui veut se spécialiser dans les études.
Sarah et Laetitia Oren, deux sœurs créatrices et dirigeantes d’une jeune entreprise qui veut se spécialiser dans les études.
D.R.

Sarah et Lætitia Oren, deux sœurs créatrices et dirigeantes d’une jeune entreprise qui veut se spécialiser dans les études.

La SAS Stroos, spécialisée dans la mise en conformité de l’accessibilité des bâtiments, présente la particularité d’être dirigée par deux sœurs, Sarah et Lætitia Oren, respectivement présidente et directrice générale, toutes deux originaires du Cambrésis. Depuis octobre, leur entreprise est hébergée par la ruche de Beauvois-en-Cambrésis. Si la société est toute récente, les deux jeunes femmes ont, elles, déjà plusieurs années d’expérience dans le bâtiment et les travaux publics. Elles ont en outre les mêmes diplômes de métreur et de conducteur de travaux.

Récente mais déjà en évolution. «Au départ, explique Lætitia Oren, on voulait être à la fois dans les études et la réalisation des travaux mais nos premiers marchés ont montré qu’il fallait nous spécialiser dans l’activité de bureau d’études.» Stroos compte pour l’instant dix salariés mais ses dirigeantes prévoient de faire passer cette année l’effectif à quinze, en faisant glisser les métiers du bâtiment actuels vers des profils d’ingénieur.

Professionnels et services publics. Les deux sœurs sont confiantes dans leur choix et leur expérience. «Selon leur catégorie, explique la directrice générale, les ERP, c’est-à-dire les établissements recevant du public, devront avoir au 1er janvier 2015 réalisé un diagnostic, obligatoire ou vivement conseillé. Et concernant cette réglementation sur l’accès des personnes en situation de handicap, les services publics sont, eux, engagés depuis 2010.» Pour elles, les clients potentiels de Stroos sont nombreux : collectivités locales, professionnels du tourisme et du commerce, hôtels-cafés-restaurants, salles de spectacle, professions libérales. Sans oublier les architectes et maîtres d’œuvre.

Les particuliers aussi. Elle voit aussi se profiler à l’horizon le marché des particuliers. «On se prépare à une multiplication des besoins dans tout ce qui concerne l’organisation du retour ou du maintien à domicile à la suite d’un accident de la vie : rampe à installer, extension à prévoir, hospitalisation à domicile à organiser…»

Stratégie. Les premières cibles de Stroos, ce sont les collectivités du Cambrésis, toutes confrontées aux mêmes obligations. Lætitia Oren décrit la stratégie élaborée, organisant la concertation et l’approche en plusieurs étapes ou «produits». «On veut proposer tout, des études préliminaires à l’assistance à maîtrise d’ouvrage, en passant par la formation des personnels d’accueil pour laquelle on attend l’agrément.» La jeune directrice générale estime que la société est pionnière dans une démarche qu’elle qualifie de «spécialisée et globale», sans rien laisser au hasard, et que, dans le Cambrésis, il y a déjà beaucoup à faire.