Somme Numérique lutte contre la fracture numérique

Somme Numérique propose aux collectivités un service de médiation numérique, pour aller à la rencontre des habitants qui éprouvent des difficultés à utiliser Internet.

Le véhicule connecté se rendra directement dans les communes qui le souhaitent. (Somme Numérique)
Le véhicule connecté se rendra directement dans les communes qui le souhaitent. (Somme Numérique)

« Si nous savions que la fracture numérique était une réalité, la crise sanitaire a entraîné une prise de conscience : beaucoup de citoyens n’utilisent pas ou peu Internet par manque de maîtrise », souligne Philippe Varlet, président de Somme Numérique. Le syndicat mixte va donc proposer dès début 2021 un nouveau service de médiation numérique aux collectivités. Un dispositif mobile, soutenu par la Région et l’Europe, qui permet d’aller à la rencontre des habitants, où qu’ils vivent sur le département.

« Nous avons d’abord mené un travail prospectif : nous aimons regarder ce qui se fait ailleurs. Dès que nous avons identifié un service ou un outil intéressant, nous réfléchissons à la façon de l’adapter aux besoins de notre territoire. Pour la médiation numérique, les établissements publics de coopération intercommunale [EPCI] ont par exemple été, dès le départ, partie prenante dans ce projet puisqu’en principe, nous n’intervenons pas directement auprès du grand public », détaille Philippe Varlet. Concrètement, dès le mois de janvier, une médiatrice de Somme Numérique sillonnera le département, en fonction des demandes des collectivités, au volant d’un véhicule connecté et entièrement équipé. « Nous nous adresserons à tous les publics. On estime que 20% des personnes éloignées du numérique ont plus de 65 ans, mais il ne faut pas oublier les plus jeunes. Il y a une vraie différence entre utiliser un smartphone, aller sur les réseaux sociaux et faire un CV ou effectuer une recherche d’emploi », note-t-il. Informer, aider à la création d’un compte CAF, Améli ou FranceConnect pour effectuer toutes les démarches du quotidien, rendre les usagers autonomes… ces ateliers doivent répondre à des besoins très pratico-pratiques.

Être au service des collectivités

« Nous n’avons pas de programme établi, ce sera vraiment du sur-mesure pour répondre aux besoins exprimés », lance Philippe Varlet, avant d’ajouter : « En plus de l’animation, du matériel et de la connexion Internet, nous nous chargerons aussi de la communication auprès du grand public. Nous demandons simplement aux collectivités de nous mettre une salle à disposition pour accueillir des groupes de 10 ou 12 participants ». Une approche humaine et inclusive des outils digitaux qui ont déjà séduit des communautés de communes conscientes du défi que représente la lutte contre la fracture numérique. « L’illectronisme n’est pas une fatalité, il faut créer la confiance pour changer d’état d’esprit. Avec ce service, nous souhaitons amorcer une dynamique positive », conclut Philippe Varlet.