A Cambrai
Sofratel recrute quarante personnes pour son centre d’accueil téléphonique
En une année à Cambrai, Sofratel, centre d’accueil téléphonique, a doublé le nombre de ses salariés. Elle s’apprête quasiment à le quadrupler et compte agrandir ses locaux pour le permettre.
Des écrans affichent le nombre d’appels en cours, ceux qui sont en attente et ceux qui sont perdus. En dessous d’eux, 96 postes de travail et un murmure de conversations qui ne s’arrête jamais, même pas la nuit, ni les week-ends. Sofratel est un centre d’accueil téléphonique. «Ce n’est pas nous qui appelons pour démarcher, mais ce sont des locataires qui nous contactent, explique Julien Dusart, responsable d’activités. Nous sommes joints pour des problèmes techniques, comme une panne de chaudière, comme pour des demandes de logement.» «Nous sommes là pour assurer la sécurité des biens autant que celle des personnes», détaille Christian Vautrin, le directeur et fondateur de Sofratel. «Nous contactons les corps de métier nécessaires à la résolution des problèmes pour lesquels nous sommes appelés, abonde Julien Dusart. Nous pouvons aller jusqu’à la prise en charge du relogement et des repas lorsque c’est nécessaire.»
Pour ce faire, un logiciel conçu par le centre de recherche et développement du groupe, et 188 employés. «Nous étions 60 en 2016», rappelle Christian Vautrin. Ils seront 228 à la fin de ce trimestre, puis très vite 248. Sofratel vient de gagner de nouveaux marchés. «80% de notre activité vient de bailleurs sociaux», indique Julien Dusart. «On pourrait penser qu'ils se soucient peu du bien-être de leurs locataires, mais c'est faux. Ils sont très exigeants là-dessus», ajoute Christian Vautrin. Le reste des appels vient de bailleurs privés et d’hôpitaux installés partout en France.
Un groupe, quatre activités fleurissantes
Cette bourdonnante activité est née en 2003 lorsque Christian Vautrin a répondu à l’appel d’offres d’une association régionale des HLM à prendre la gestion des appels d’urgence des habitants de ses bailleurs sociaux. «Et comme ça, on savait le faire, j’ai répondu.» Sa proposition a été retenue.
Sofratel, dont le nom signifie Société française de télésurveillance, reposait, depuis 1985, sur deux piliers : Sofratel télésurveillance et Sofratel système de sécurité. Elle se dote alors de cette troisième corde à son arc et, la même année, d’une quatrième, Sofratel délégation de services commerciaux. Elle gère, notamment, des points de vente en milieu hospitalier, y proposant cafétaria ou encore location de téléphone et télévision.
Vite à l’étroit dans leurs locaux à Bouchain, les dernières-nées du groupe déménagent, en 2016, à Cambrai. Et les voici à nouveau à l’étroit. «Nous avons acheté un terrain de 4750 m² cet automne, à Cambrai toujours, confie Christian Vautrin, pour construire un nouveau bâtiment dont nous sommes en train de définir la structure et l’organisation.» Le site de Bouchain, qui va bientôt accueillir trois commerciaux et un ingénieur supplémentaires en profitera pour se réorganiser lui aussi. Christian Vautrin est aujourd’hui à la tête de 416 salariés. «Mais l’essentiel, c’est de garder un esprit familial dans notre entreprise. Nous devons faire attention à nos collaborateurs, ne pas hésiter à les faire évoluer.» Il est particulièrement fier d’un chiffre : 17 ans, la durée moyenne de carrière sur le plateau d’accueil téléphonique. «On n’a quasiment pas de turn-over. C’est un métier plaisant. On ne prospecte pas, on trouve des solutions pour aider les autres.»