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Le 3 juin dernier le Medef petit-déjeunait en compagnie de Sarah Videcoq- Aubert, directrice de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de Meurthe-et-Moselle, venue faire le point sur le fonctionnement et les services d’une institution parfois critiquée. 275 000 appels, 300 000 visites et 30 000 courriers : c’est ce que reçoit en un an la CPAM de Meurthe-et-Moselle, pourtant soumise comme tout service public à des réductions de dépenses de plus en plus exigeantes.

Sarah Videcoq-Aubert (à droite) et les représentants du Medef 54.
Sarah Videcoq-Aubert (à droite) et les représentants du Medef 54.

Arrêts maladie : ce que peut la CPAM

L’un des thèmes phares de l’intervention de la directrice : l’incapacité de travail. Sur les 698 agents que compte la CPAM en Meurthe- et-Moselle (768 en 2013), 80 se consacrent au quotidien au traitement des arrêts ou de l’incapacité de travail. 7 enquêteurs sont chargés de traquer les salariés à leur domicile pour vérifier la validité de leurs arrêts, et parmi eux une conseillère pour les employeurs récemment nommée*. «La thématique des arrêts de travail interpelle les employeurs. Pour nous aussi, c’est un sujet de préoccupation. » Pour 2013, le coût des arrêts maladie pour la CPAM s’élevait à 67,6 M€. «Au niveau national, sur les arrêts de moins de 3 mois la courbe de la Lorraine suit celle de la France. Sur les arrêts plus longs en revanche, on a longtemps été sous la moyenne nationale mais en 2011 on l’a rattrapée pour ensuite faire le grand écart !»

Sanctions

Sarah Videcoq-Aubert (à droite) et les représentants du Medef 54.

Sarah Videcoq-Aubert (à droite) et les représentants du Medef 54.

«Tous les arrêts de plus de 45 jours sont contrôlés», assure Sarah Videcoq-Aubert. «Et depuis deux ou trois ans, les assurés qui ne respectent pas le délai de 48 heures encourent des sanctions : de la lettre d’avertissement à la suspension des indemnités journalières.» Mais les salariés ne sont pas les seuls à se faire prendre la main dans le sac : certaines entreprises fraudent, «des coquilles vides qui n’ont aucune activité mais touchent des revenus pour de prétendus salariés». La CPAM a alors besoin de l’aide de l’Urssaf pour les repérer. Les médecins qui ont la main trop légère sur les arrêts de travail peuvent aussi recevoir un avertissement ou se voir carrément interdits de prescrire des arrêts, comme ce fut le cas une fois en 2013.

* Marie-Claude Mathulic (03 82 44 21 17).