SNF Flocryl : une production opérationnelle au premier trimestre 2024

L’énorme bâtiment de couleur verte qui accueillera l’atelier de production des polyacrylamides est presque terminé, de même que le bâtiment de stockage où seront entreposés les sacs de produits finis sous forme de poudre avant expédition. « La tour » où seront produits les acrylamides à partir d’acrylonitrile (matière qui sert de base pour la production des polyacrylamides) est en cours de montage, de même que les deux bassins de récupération des eaux de pluie (l’un de 2 500 m3 et l’autre de 7 500 m3). Le réseau ferré de 10 km, par lequel seront acheminées les matières premières vient d’être terminé. 

Le chantier, par sa dimension, est réellement impressionnant. Il doit être achevé pour le premier semestre 2024, date de mise en production de ces deux premiers ateliers. La nouvelle usine, SNF Flocryl, sera alors en capacité de produire 4 000 tonnes d’acrylamides par an, pour le site de Gravelines et pour d’autres sites du groupe. Et 60 000 tonnes de polyacrylamides par an pour les 350 000 clients que compte le groupe dans le monde entier. Commencera alors la construction d’un deuxième atelier de production d’acrylamides, de même taille que le premier. Il sera mis en service en 2025. SNF aura alors investi 180 millions d’euros et créé 180 emplois.

Une proximité avec le port de Dunkerque déterminante

Les polyacrylamides entrent dans le traitement des eaux usées. C’est même leur principale utilisation. C’est la raison pour laquelle, 50% des clients du groupe SNF sont des collectivités (qui gèrent les stations d’épuration) et des industriels qui ont obligation, eux aussi, de traiter les eaux qu’ils utilisent. Il est ainsi plus que probable que les stations d’épuration de l’agglomération autour de Gravelines, gérées par l’Eau du Dunkerquois, utilisent déjà des polyacrylamides fabriquées par le groupe SNF.

Pour rappel, SNF Flocryl est une usine du groupe familial français SNF, implanté près de Saint-Etienne (Loire). Leader mondial des polyacrylamides, il a décidé, en 2017, de construire un nouveau site de production à Gravelines, alors que le marché connaît une très forte croissance (ventes multipliées par 2,5 en dix ans). C’est avec ce premier investissement industriel majeur après des années de disette (hors construction du terminal méthanier au port de Dunkerque) que le territoire dunkerquois avait amorcé sa réindustrialisation. 

La proximité du site avec le terminal conteneurs du port de Dunkerque, par lequel une partie des produits finis pourra être expédiée, mais aussi avec l’Europe du Nord d’où est importée une partie des matières premières, a justifié ce choix à l’époque. Bonne nouvelle : La volonté du groupe est, par la suite, d’implanter tous les deux à trois ans, d’autres ateliers en fonction du marché. Une cinquantaine de recrutements supplémentaire par atelier est prévue.