Six mois après la disparition d'Emile, l'enquête prend "une autre forme" selon le parquet
Six mois après la disparition d'Emile, alors âgé de deux ans et demi, dans un hameau alpin, l'enquête "est toujours très active" et a pris "une autre forme, plus technique"...
Six mois après la disparition d'Emile, alors âgé de deux ans et demi, dans un hameau alpin, l'enquête "est toujours très active" et a pris "une autre forme, plus technique", a-t-on appris auprès du parquet d'Aix-en-Provence.
"L'enquête est toujours très active, elle ne patine pas, seulement elle a pris une autre forme, plus technique, puisque l'enquête de terrain n'a pas permis de déterminer pourquoi et comment l'enfant avait disparu", a expliqué à l'AFP le procureur de la République d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.
Les enquêteurs de la gendarmerie doivent désormais "analyser l'ensemble des éléments recueillis" et notamment une masse de données numériques et de téléphonie des personnes ayant borné sur place ou aux alentours peu avant et peu après sa disparition, a-t-il détaillé.
Emile a été aperçu pour la dernière fois le 8 juillet vers 17H15, par deux voisins aux récits contradictoires, alors qu'il venait d'arriver pour les vacances d'été dans la résidence secondaire de ses grands-parents maternels au Haut-Vernet, hameau de 25 habitants situé à 1.200 mètres d'altitude, sur les flancs du massif des Trois-Evêchés (Alpes-de-Haute-Provence).
Toutes les maisons du hameau et d'autres ailleurs qui pouvaient avoir un lien ont été également perquisitionnées, selon le parquet.
"Près de 900 signalements ont été traités ou écartés" et "les opérations de police technique et scientifique systématiques de toute trace utile ont conduit à la réalisation de près de 300 scellés", selon une source proche de l'enquête.
D'abord ouverte pour disparition inquiétante, à Digne-les-Bains, l'enquête a rapidement été confiée à deux juges d'instruction d'Aix-en-Provence et requalifiée en motifs criminels pour "enlèvement" et "séquestration".
L'accès au Haut-Vernet avait été interdit pendant plusieurs semaines par le maire, face à l'affluence de journalistes ou de curieux. Mais, depuis la fin septembre, François Balique n'a pas eu besoin de prendre de nouvel arrêté d'interdiction: "Tout est calme" désormais, a-t-il précisé à l'AFP.
Fin novembre, à la date des trois ans d'Emile, ses parents, qui n'étaient pas présents sur place lors de sa disparition, ont diffusé un message dans l'hebdomadaire Famille chrétienne suppliant: "dites-nous où est Emile".
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