Sita Nord met en service un nouveau process de tri des déchets

 

Le site MetalEurop, transformé en écopôle en 2006, est un site unique en France grâce auquel le groupe Suez environnement, par l’intermédiaire de sa filiale Sita Nord, transforme un nombre toujours plus important de déchets en nouvelles ressources ou énergies. Alors que l’entreprise traite chaque année plus de 1,25 million de tonnes de déchets, elle améliore sans cesse ses process afin de toujours mieux recycler et revaloriser.
A cela plusieurs raisons, dont la nécessité de devoir faire face à une raréfaction de certaines ressources, que l’on peut aisément trouver dans des produits recyclés. Ensuite, il faut respecter les objectifs fixés par le Grenelle à l’horizon 2015. “Il s’agit de diminuer la production d’ordures ménagères de 5 kg par an et par habitant, soit 25 kg”, explique Valentine Rondelez, directrice de la communication, lors d’une présentation des process de traitement du site. Autre objectif de taille qui intéresse au premier chef le groupe Suez, recycler de 24% à 35% des déchets ménagers et assimilés, orientés vers le recyclage matière ou organique pour atteindre les 45% en 2015. “L’objectif est de passer de 60 à 75% de recyclage pour les emballages ménagers et de 68 à 75% pour les déchets des entreprises.”
Pour répondre à ses obligations légales, Sita Nord a dès 2011 engagé de nouvelles études pour optimiser la part valorisable des déchets des entreprises et des collectivités en améliorant les performances de son centre de tri des déchets industriels et encombrants de Noyelles-Godault.

Cinq familles. Grâce à une analyse approfondie des gisements entrant sur le centre de tri, une évolution de l’organisation de l’unité et de la ligne de tri a d’ores et déjà permis à Sita Nord d’atteindre 37% de recyclage. “Nous avons également travaillé sur les déchets que nous avions l’habitude d’envoyer en installation de stockage. Ils sont aujourd’hui mieux triés, transformés puis conditionnés pour être acceptés en filière de recyclage”, poursuit le responsable du centre de tri.
En outre, les déchets ont été répartis en cinq flux principaux, permettant ainsi d’affiner le tri et, par la même occasion, d’avoir un meilleur potentiel de valorisation. De ces flux (déchets des magasins de grande distribution, de bricolage et des entrepôts logistiques ; déchets du BTP ; déchets de l’industrie automobile ; déchets d’encombrants issus des déchetteries ; déchets d’encombrants provenant des collectes porte-à-porte) sont extraits gravats, papiers, carton, plastiques, ferrailles et bois grâce à un process adaptable à chaque famille de déchets.
“Dès leur entrée sur le site, les déchets sont progressivement affinés grâce à quatre équipements principaux : le broyeur, le trommel, le crible balistique et des trieurs optiques équipés d’un faisceau infrarouge pour séparer le bois du reste du gisement”, détaille le responsable. Enfin, une ultime étape est assurée par les opérateurs en fin de tri afin d’assurer un dernier affinage et obtenir une qualité optimale.

Des enjeux. L’enjeu est de taille et consiste à gagner de 7 à 15 points de valorisation, avec une performance de recyclage déjà élevée sur tous les gisements simples. “Aujourd’hui, nous recherchons des solutions pour traiter les gisements complexes qui restent des déchets ultimes, tout en continuant d’augmenter les performances de la valorisation matière.”
L’amélioration du process est toujours possible, elle a cependant un coût non négligeable, Sita travaille donc à la maîtrise des budgets consacrés à la gestion des déchets.