Sin Rejac déroule son savoir-faire à travers le monde

Fondé en 1946, Sin Rejac (9 millions de chiffre d'affaires) s'impose comme le leader mondial sur le marché des rubans haut de gamme. Livrés aux quatre coins du monde, ces rubans de luxe sont fabriqués à Wattrelos. Jean-Philippe Hurfin, directeur général, nous ouvre les portes de l'entreprise familiale.

Sin Rejac livre les rubans haut-de-gamme aux plus grandes marques de luxe.
Sin Rejac livre les rubans haut-de-gamme aux plus grandes marques de luxe.

 

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Jean-Philippe Hurfin, directeur général, ambitionne de conquérir le marché nord-américain.


 

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40 000 kilomètres de ruban sont fabriqués chaque année.


 

Qui aurait cru que les rubans des plus grandes marques de luxe provenaient de Wattrelos ? Et pourtant, c’est dans une petite usine, loin de tous les regards, que sont conçus chaque année 40 000 kilomètres de ruban. «Juste assez pour faire le tour de la Terre», glisse, amusé, Jean-Philippe Hurfin, fils du fondateur et actuel directeur de l’entreprise. Créée en 1946 à Paris par Jacques Hurfin et son beau-frère, la production est délocalisée dans le Nord, terre historique de textile. En 1988, les fils du fondateur rachètent l’entreprise familiale et reprennent le flambeau. «Au départ nous étions seul sur le marché, d’où notre statut actuel. La concurrence n’est arrivée qu’au début des années 2000», raconte Jean-Philippe Hurfin.

 

Notoriété mondiale. Sin Rejac fabrique des rubans pour les plus grandes marques parmi lesquelles on retrouve Louis Vuitton, Hermès ou encore Dior. La parfumerie constitue son principal marché, mais les rubans sont également délivrés pour la maroquinerie, le prêt-à-porter ou encore l’automobile. «Nous détenons dans notre portefeuille client les plus grands noms, mais nous travaillons également pour des particuliers sur des contrats one shot», indique le directeur général. Après des décennies d’activité, l’entreprise familiale a su conserver son leadership. Le secret ? «L’impression sur ruban est très précise, c’est sur le plan technique que nous sommes en avance. La concurrence nous booste à améliorer la qualité du ruban. Nous sommes en constante recherche d’innovation technique. Nous nous appuyons sur les idées des clients, mais nous visitons également beaucoup de salons», note le fils du fondateur. Accessoire capital et indispensable pour les cadeaux, le ruban ne subit pas les changements de mode et les commandes suivent un rythme croissant chaque année. Il faut compter en moyenne trois semaines entre la maquette papier et la livraison de commande. «Il y a des normes à respecter et trois contrôles qualité à passer. Nous faisons du sur-mesure, le ruban doit être parfait. Nous ne sommes pas dans la rapidité mais dans l’excellence», ajoute Jean-Philippe Hurfin. Sin Rejac a mis son savoir-faire au service du mariage de Kate et William ou encore de Donald Trump et Ivana. Jennifer Lopez, Alain Delon ou encore Bernadette Chirac se sont également déjà procuré les rubans de chez Sin Rejac.

 

Production made in Hauts-de-France. Quasiment toute la production est réalisée en France, à Wattrelos mais aussi à Comines, par un sous-traitant. «Les rubans en lin et en coton sont faits ici, il n’y a que le ruban polyester fabriqué en Chine», déclare le chef d’entreprise. Une fois bouclées, les commandes sont envoyées dans le monde entier. «C’est simple, partout où il y aura du luxe, nous y serons» dixit fièrement Jean-Philippe Hurfin. Depuis dix ans, l’entreprise réalise un taux de croissance de 10%. «Le luxe ne connaît pas la crise» reconnaît le patron. De quinze en 1993, le nombre de salariés a doublé en l’espace de vingt ans. Une trentaine de personnes travaillent actuellement sur le site wattrelosien contre une dizaine sur le site cominois. «Nous continuons de recruter, récemment un imprimeur nous a rejoint», se réjouit le fils du fondateur.

 

Objectifs futurs. Sin Rejac réalise 9 millions de chiffre d’affaires. Présent sur les cinq continents, l’entreprise wattrelosienne vend surtout au Proche-Orient et au Japon. Mais pas question de se reposer sur ses lauriers, l’entreprise familiale s’est fixé de nouveaux objectifs : «Progresser à l’export de 10% et s’inviter sur de nouveaux marchés internationaux, comme l’Amérique du Nord par exemple». Avec un savoir-faire reconnu à l’échelle mondiale, Sin Rejac entrevoit l’avenir sereinement et rien ne semble aujourd’hui pouvoir freiner le leader du ruban.

 

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Sin Rejac livre les rubans haut de gamme aux plus grandes marques de luxe.