Politique culturelle

Signature d’une première convention avec la Bibliothèque nationale de France

Ce 4 mars, Roselyne Bachelot, ministre de la Culture était présente pour assister à la signature d’une première convention entre la BnF, la Région Hauts-de-France, le Département de la Somme, Amiens Métropole et la ville d’Amiens. Cette dernière doit accueillir le Centre de conservation de la BnF et le Conservatoire national de la presse en 2028.

Roselyne Bachelot a été accueillie par les élus locaux. (c)Aletheia Press / DLP
Roselyne Bachelot a été accueillie par les élus locaux. (c)Aletheia Press / DLP

« Il y a tout juste un an, vous étiez déjà parmi nous à la rencontre des acteurs culturels bouleversés par la crise sanitaire. Amiens était alors candidate pour accueillir le Centre de conservation des collections de la BnF et le Conservatoire national de la presse », rappelle Muriel Nguyen, préfète de la Somme lors de l’accueil républicain réservé à Roselyne Bachelot, Ministre de la culture, ce 4 mars.

« Le souhait est aujourd’hui devenu réalité. Il s’agit pour nous d’un grand projet de territoire, où les collectivités sont très impliquées », ajoute-t-elle. Lancé en juin 2020, l’Appel à manifestation d’intérêt (AMI) a vu la mobilisation de 54 territoires qui ont proposé 72 sites pour accueillir ce pôle culturel d’ampleur.

Laurence Engel, présidente de la BnF a présenté le projet. (c)Aletheia Press/ DLP

Un chantier d’ampleur

« Les réponses ont été nombreuses alors que les critères étaient très restrictifs : nous avons besoin d’un site d’au moins 15 000 m2, situé maximum à deux heures de Paris en train et trois heures en voiture, dans une ville qui propose un projet en cohérence avec ce que nous sommes et qui apporte une aide substantielle en termes d’investissement, résume Laurence Engel, présidente de la BnF. Amiens a eu la réponse la plus ambitieuse », souligne-t-elle.

En plus de l’apport de 40% des 96 millions d’euros nécessaire à la réalisation de ce pôle, la ville, la Métropole, le Département et la Région ont construit une réponse globale, faisant du futur site de la BnF et du Conservatoire national de la presse un outil supplémentaire des politiques culturelles déployées sur tout le territoire

« La première réunion que nous avons eu avec les représentants des institutions locales a été très prometteuse », se félicite-t-elle. Trois autres suivront en 2022 avant le lancement en du concours pour sélectionner l’architecte.

Le chantier, pour lequel la Région assure la délégation de la maîtrise d’ouvrage, doit débuter l’année suivante et devrait se terminer en 2027, pour une ouverture officielle du bâtiment en 2028. 

« Ce lieu devra pouvoir accueillir 247 000 titres de presse ainsi que des dessins et des photos de presse, il devra s’insérer dans le cadre d’une rénovation urbaine, répondre à des enjeux environnementaux particulièrement exigeants, offrir une certaine flexibilité des espaces, des conditions de travail de qualité et un haut niveau de sécurité », résume Laurence Engel avant de procéder à la signature de la première convention.

Les acteurs étaient réunis pour la signature d’une première convention. (c)Aletheia Press/ DLP

Un projet de territoire

Une contractualisation qui a été l’occasion pour Alain Gest, président d’Amiens Métropole, Brigitte Fouré, maire d’Amiens, Stéphane Haussoulier, président du Conseil départemental et Pascal Demarthe, vice-président des Hauts-de-France, de rappeler les enjeux autour de l’arrivée de cet établissement pour le territoire. Et ce, notamment en termes d’éducation et de promotion de la lecture.

Mais c’est aussi un atout de taille pour la candidature d’Amiens qui ambitionne de devenir Capitale européenne de la culture en 2028. « L’année où justement le Centre de conservation et le Centre national de la presse doivent arriver », note Brigitte Fouré. 

« La compétition va être rude, mais je vous souhaite bonne chance », lui a répondu Roselyne Bachelot qui s’est dit très émue par ce qui est selon elle « un très bel exemple de politique culturelle État/ collectivité » ainsi qu’un acte fort de décentralisation et d’aménagement du territoire. 

« Dès mon arrivée, j’ai souhaité développer la présence des établissements publics sur l’ensemble du territoire national, c’est une question d’égalité », observe-t-elle, saluant les politiques menées ici en faveur de la lecture et le travail effectué autour de la bande dessinée.

L’État soutien officiellement la création d’une Plate-forme des images et de la création

« L’État soutiendra votre projet de Plate-forme des images et de la création », a annoncé Roselyne Bachelot. Une bonne nouvelle pour le projet de tiers-lieu dédié à l’image qui devrait prendre forme au sein de l’ancien tri-postal de 10 000 m2 installé cœur du quartier Gare-La Vallée. 

Celui-ci devrait rassembler Waide Somme, l’école dédiée à l’animation 3D et aux jeux vidéo, le trop méconnu Fonds régional d’arts contemporain (Frac) qui rassemble près de 1 500 œuvres et l’association On a marché sur la bulle, qui entend notamment faire monter en puissance son festival de bande-dessinées. Si le projet séduit, reste la question de son financement.

Roselyne Bachelot, Muriel Nguyen, Brigitte Fouré, Stéphane Haussoulier et Pascal Demarthe. (c)Aletheia Press / DLP