Siegfried de Richard Wagner à Bruxelles
Après Das Rheingold et Die Walküre la saison dernière, la Monnaie à Bruxelles poursuit la folle aventure artistique du Ring des Nibelungen de Richard Wagner avec la création de Siegfried. Le metteur en scène Pierre Audi portera à la scène les deux derniers volets du Ring, aux côtés d’Alain Altinoglu à la tête de l'Orchestre symphonique de la Monnaie.
Été 1876. Un nouveau chapitre décisif de l’histoire de l’opéra est en train de s’écrire avec la première du Ring des Nibelungen de Richard Wagner. Cette œuvre en quatre parties, créée dans la Festspielhaus construite à cet effet à Bayreuth, marque une véritable révolution esthétique, philosophique et, surtout, artistique. À travers ce festival scénique, qui dévoile successivement Das Rheingold, Die Walküre, Siegfried et Götterdämmerung, Richard Wagner concrétise ses nouveaux principes sur la pratique de l’art lyrique. La mise en scène d’une œuvre d’art totale aussi monumentale que le Ring représente un défi de taille pour toute maison d’opéra.
Siegfried commence là où Die Walküre s’était terminé. Brünnhilde, la Walkyrie préférée de Wotan, a été punie de sa désobéissance envers son père : privée de ses pouvoirs, elle est plongée dans un sommeil profond, et repose au sommet d’un rocher entouré de flammes que seul un héros intrépide pourra traverser. Nothung, l’épée brisée de Siegmund, mort au combat, est en la possession de son fils : Siegfried. Les nombreuses aventures qui ponctueront la vie du jeune héros le confrontent à ses sentiments les plus profonds, tels des rites de passage vers l'âge adulte. Les éléments fantastiques de l’histoire de Wagner et l’évolution du personnage principal nourrissent ainsi la grande complexité narrative de Siegfried.
Après avoir brillamment dirigé Das
Rheingold et Die
Walküre, le chef d’orchestre Alain Altinoglu revient pour le
troisième volet du Ring, poursuivant ainsi son exploration de
l’œuvre de Wagner. Le rôle titre sera interprété par le ténor
danois Magnus
Vigilius tandis
que le ténor britannique Peter Hoare poursuivra son interprétation
de Mime. Le baryton Scott Hendricks s’est imposé comme un pilier
incontournable de la famille artistique de la Monnaie. La saison
dernière, il a triomphé avec son interprétation d’Alberich dans
Das Rheingold, un rôle qu’il reprendra dans Siegfried.
Nora Gubisch sera également de retour dans le rôle d’Erda. Le
baryton-basse hongrois Gábor Bretz est un chanteur wagnérien
chevronné. Il poursuivra son interprétation de Wotan, après Das
Rheingold et Die
Walküre. Enfin, la soprano suédoise Ingela Brimberg chantera
Brünnhilde.
Représentations les 18, 25 & 28 septembre à 17h, le 22 septembre à 15h et les 1er & 4 octobre à 17h au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles.