Sénat: la droite perd douze sièges, la gauche frôle la barre des 100 sénateurs

La droite, toujours largement dominante au Sénat, a perdu douze sièges à la chambre haute, un rééquilibrage en faveur des groupes de gauche qui frôlent la barre des 100 sénateurs, selon la nouvelle composition de l'hémicycle arrêtée mardi et confirmée à l'AFP par les différents groupes.

Après les élections sénatoriales du 24 septembre, le Sénat reste globalement assez stable, avec un clivage gauche-droite toujours bien ancré, une majorité présidentielle minoritaire et une mainmise de la droite et du centre, alliés autour du président du Sénat Gérard Larcher.

La composition des groupes parlementaires n'a pas bouleversé le rapport de force de la Haute assemblée, qui compte toujours les mêmes huit groupes en plus de quatre sénateurs non-inscrits issus du Rassemblement national et de Reconquête!.

Le groupe Les Républicains essuie néanmoins une perte de douze membres et pointe à 133 sénateurs, contre 145 avant les sénatoriales.

Avec l'appui de l'Union centriste, stable avec 56 sénateurs (contre 57 ces derniers mois), la majorité sénatoriale reste large dans un hémicycle comptant 348 sièges.

La gauche (socialiste-écologiste-communiste), qui avait fait liste commune dans une quinzaine de départements pour ce scrutin indirect, frôle de son côté l'objectif commun des 100 sénateurs de gauche, avec 99 sièges répartis dans les trois groupes, contre 91 avant le vote.

Les socialistes restent au même niveau (64 sénateurs), les communistes gagnent trois sièges (18) et les écologistes cinq (17), soit la meilleure progression de l'hémicycle.

Du côté de la majorité présidentielle, le groupe Renaissance (RDPI) est parvenu à sauver les meubles avec seulement deux sénateurs en moins (22), une perte compensée par la croissance du groupe des Indépendants proche du parti Horizons d'Edouard Philippe (18, +4).

Enfin, le groupe RDSE composé notamment de radicaux, le plus ancien du Sénat, compte 16 membres (+2).

Le Sénat s'attelle mercredi au renouvellement de son bureau et de ses commissions, avant la reprise des débats parlementaires la semaine prochaine.