Seafood Reboots, l’alternative végétale aux produits de la mer

L’atelier de production se trouve à Boulogne-sur-Mer, le premier port de pêche français. Pourtant dans le saumon fumé, le thon cuit ou le tarama de Seafood Reboots, il n’y a pas de poisson. En effet, l’entreprise érigée en 2021, commercialise des alternatives végétales aux produits de la mer. «La base protéique du tarama, c’est du tofu bio. Dans le thon, nous incorporons de la protéine de pois. Et pour le saumon, nous utilisons une base de gel d’algues» introduit Simon Ferniot, directeur général.

Un pôle R&D essentiel

Ces trois produits, aujourd’hui commercialisés sous la marque «Olala», ont nécessité neuf mois de recherche et développement. «Notre ambition était de proposer des produits à base d’ingrédients naturels, aux compositions minimalistes et aux étiquettes lisibles» poursuit le directeur général. Une ambition atteinte. Pour exemple, dans le thon cuit, seul cinq ingrédients se partagent le pot.

Il faut dire, que pour avoir des résultats concluants, l’entreprise s’est entourée des meilleurs. «Chez Seafood Reboots, 7 de nos 20 salariés sont dédiés à la R&D. Le pôle est dirigé par l’ancienne directrice innovation Europe de chez Danone. C’est une scientifique qui connaît parfaitement le métier» poursuit le directeur général. Ainsi, depuis la création de Seafood Reboots, quatre brevets ont déjà été déposés. «Nous avons breveté nos procédés… Notamment ceux qui nous permettent de mélanger les ingrédients entre eux» détaille Simon Ferniot, qui a annoncé que son équipe R&D planche actuellement sur trois nouveaux produits. Lesquels devraient voir le jour en début d’année prochaine.

À la conquête de l’Europe

La gamme de produits s’adresse aux professionnels : entreprises agroalimentaires, chaînes de restauration ou encore collectivités… Seafood Reboots s’est fixé comme objectif de produire vingt tonnes par mois, soit une tonne par jour. «Un objectif qui doit être atteint à la fin de l’été» affirme le directeur général. Et l’atelier de production n’est pas à sa pleine capacité. En effet, en investissant dans quelques machines, les salariés pourraient produire jusqu’à 40 tonnes par mois. «D’ici un an et demi, il est possible que nous déménagions. Nous serons sûrement à l’étroit» annonce, confiant en l’avenir, Simon Ferniot.

Finalement, même si l’entreprise n’utilise pas de poisson, elle ne s’est pas installée à Boulogne-sur-Mer par hasard. «Ici, nous disposons d’un écosystème de transformation halieutique riche, d’un réseau logistique puissant et d’une proximité avec les marchés européens» assure le directeur général de Seafood Reboots. De quoi conquérir la France, le Benelux, l’Angleterre et l’Allemagne.