Se faire des cheveux (de rêve) avec Full Hair Extension

Lancée le 20 juillet dernier par une jeune femme de 35 ans, cette boutique en ligne propose une gamme d’accessoires de coiffure, postiches, perruques, extensions et faux cils de qualité professionnelle à des prix étudiés. Très présent sur les réseaux sociaux, le site démarre sur les chapeaux de roues.

Lancée depuis quelques semaines à peine, sa e-boutique rencontre un vif succès
Lancée depuis quelques semaines à peine, sa e-boutique rencontre un vif succès
Lancée depuis quelques semaines à peine, sa e-boutique rencontre un vif succès

Lancée depuis quelques semaines à peine, sa e-boutique rencontre un vif succès

Aussi enthousiaste soitelle, Judith Kaboré n’a pas lancé Full Hair Extension sans s’assurer que ses produits correspondraient bien aux attentes de ses clients. « J’ai créé une page Facebook où j’exposais des articles, puis j’attendais les réactions. Ce test m’a permis de comprendre ce qui marche. » Une jeune créatrice pétrie de bon sens et accrocheuse : « Si je vois sur mon back office que quelqu’un est venu quatre ou cinq fois, je sais qu’il va revenir. »

Mieux qu’une étude de marché, les réseaux sociaux lui permettent de suivre en temps réel la courbe des désirs et de s’y ajuster. Alors, elle est partout : Facebook bien sûr, mais aussi Twitter (plus de 10 000 followers), Instagram où elle poste ses créations, sans oublier YouTube.

Judith a déjà séduit plusieurs blogueuses de mode influentes, dont une Américaine, une Française et une Italienne. Elle sait parfaitement tisser sa toile sur la Toile et peu importe qu’elle habite Gaudechart, petite bourgade du bout de l’Oise, à l’heure d’Internet sa vitrine est ouverte sur le monde.

Des facilités de paiement

Jeune maman originaire du Burkina Faso, Judith Kaboré a toujours voué une passion pour l’entreprenariat. « À 18 ans, j’avais déjà mon affaire dans l’import-export, je commercialisais des objets artisanaux et ça marchait très bien. » Une bosse du commerce qui n’a rien d’atavique – « ma mère travaille aux Nations unies » – et qui fut mise un temps entre parenthèses pour se consacrer à sa famille.

Après diverses expériences dans la vente, elle a décidé de se lancer en solo avec ce nouveau concept. « Je fais moi-même des extensions de cheveux et ça coûte super cher. Je voulais offrir des produits de qualité, très variés, uniquement en cheveux naturels et à des prix accessibles. » Sa bonne idée : proposer le paiement en plusieurs fois. « Le panier moyen est à 150 euros, cela permet de déclencher des achats qui seraient reportés », explique-t-elle.

Créer sa franchise

Judith Kaboré est sur tous les fronts : celui d’une créativité sans limites avec ses coupes et couleurs audacieuses, ses faux cils allant du brun au roux et de modèles plus sages destinés à une clientèle classique ou désireuse de conserver une apparence normale malgré la maladie :

« Je suis actuellement en contact avec une personne de la Ligue contre le cancer. » Déjà bardée de formations dans la vente, elle a suivi celle de la CCI Oise avant d’obtenir les prêts d’honneur d’Oise initiative. Il lui a aussi fallu mobiliser des fonds personnels, trouver un webmaster et, bien sûr, des fournisseurs, qui vont de l’Europe de l’Est à la Russie, en passant par la Chine où elle s’est rendue en mai dernier.

« J’adorerais faire du made in France si on m’en donnait les moyens ! », martèle Judith qui rêve à présent d’ouvrir des salons de coiffure spécialisés dans la pose d’extensions et de créer sa propre franchise.