Sanders Nord conforte son site de Landrecies

La réalisation d’une tour ultramoderne sur le site de l’Avesnois, toujours dédié à l’alimentation animale, a porté la capacité de production à 200 000 tonnes.

Le nouveau bâtiment qui abrite une chaîne de fabrication ultramoderne et verticale, fonctionnant de haut en bas par gravité.
Le nouveau bâtiment qui abrite une chaîne de fabrication ultramoderne et verticale, fonctionnant de haut en bas par gravité.

D.R.

La société Sanders Nord fait partie du groupe breton Glon, basé dans le Morbihan. Glon Sanders est elle-même une filiale, et le pôle animal, du groupe financier et industriel Sofiproteol (filière huiles et protéines), dont le PDG n’est autre que Xavier Beulin, le président de la FNSEA. Autant dire qu’on est là en plein dans l’industrie agroalimentaire, un domaine de l’économie en croissance, même si la concurrence internationale est rude.

Glon Sanders − qui se présente comme leader national de l’alimentation animale (950 salariés et 23 usines en France) − est organisée en sept régions, dont Sanders Nord. L’entité régionale comprend trois sites : Arras/Saint-Laurent-Blangy (siège social, logistique, la production y a été arrêtée en 2013), Rethel dans les Ardennes (site spécialisé dans les composants minéraux de l’alimentation animale) et Landrecies dans l’Avesnois. Ce dernier site a officiellement présenté à la presse, le 19 novembre, son nouvel outil industriel.

Deuxième tranche. Pour Sanders Nord, spécialisée dans l’alimentation animale, il s’agit de la fin d’une deuxième tranche de travaux de 7 millions, après une première de 8,4 millions inaugurée en mai 2010. Il y a quatre ans, il s’était agi de moderniser le site et de faire passer sa capacité de 75 000 tonnes à 100 000 tonnes.

Entre novembre 2013 et octobre 2014, une tour de fabrication d’une quarantaine de mètres de haut a été édifiée, ce qui double la capacité, en la portant à 200 000 tonnes, avec un gain de productivité attendu de 25%.

Bernard Mahé, le directeur général de Glon Sanders, a notamment expliqué que dans la stratégie de l’entreprise, l’heure était au renforcement du site industriel de Landrecies. Une troisième tranche de travaux pourrait, selon lui, être envisagée, selon l’évolution économique.

Chaîne verticale. Comme l’a expliqué le directeur régional, Alexandre Raguet, la nouvelle chaîne dernier cri de fabrication s’organise de haut en bas selon le principe de la gravité, avec un pilotage informatisé, le recours à une nouvelle technologie de broyage des composants et un système d’assemblage des matières premières qui peut se faire selon 25 formules différentes. Le chargement des camions se fait au pied de la tour.

Les matières premières utilisées, a-t-il été dit, proviennent à 60% de la région et à 40% de plus loin, via les ports les plus proches selon les besoins. L’alimentation fabriquée à Landrecies est destinée aux vaches laitières et autres bovins, aux porcs, aux poules pondeuses et autres volailles, ainsi qu’aux faisans, perdrix et lapins…

2 000 éleveurs. Si 16 personnes sont attachées au site de Landrecies, les autres personnels tournent entre les deux autres sites de Sanders Nord, dont l’effectif total atteint la centaine de salariés. Dont des ingénieurs et des technico-commerciaux qui ont été renforcés. Ce sont ces derniers qui sont chargés des relations avec les éleveurs, 2 000 environ, en France et aussi en proche Belgique.