Retour sur le Salon international de l'agriculture

La Région mobilisée pour soutenir la filière des Hauts-de-France

Le 58e Salon international de l’agriculture a accueilli, du 26 février au 6 mars dernier, des milliers de visiteurs sur les stands des régions. La région des Hauts-de-France nouvellement nommée "Région européenne de la gastronomie 2023", parmi les toutes premières régions agricoles du pays, était comme tous les ans présente. Le président Xavier Bertrand a rappelé la mobilisation de la Région auprès des acteurs de toutes les filières, pour amortir les difficultés économiques liées à la crise sanitaire.

Olivier Leprêtre, président du Comité régional des pêches maritimes, Olivier Dauger, président de la chambre régionale d’agriculture des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France.
Olivier Leprêtre, président du Comité régional des pêches maritimes, Olivier Dauger, président de la chambre régionale d’agriculture des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France.

Le monde agricole et agroalimentaire représente aujourd’hui près de 130 000 actifs dans plus de 26 000 établissements et exploitations, soit environ 6% de la richesse régionale. L’accompagnement de la Région, sous forme d’aides, de soutien - en particulier aux éleveurs - dans les négociations sur les prix avec la grande distribution est essentiel. Le dynamisme du secteur repose sur l’engagement et la mobilisation des agriculteurs.

Marie-Sophie Lesne, vice-présidente en charge de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la pêche, explique : «Malgré les difficultés, nos agriculteurs sont toujours au rendez-vous de l’investissement. La ferme des Hauts-de-France investit et se montre en permanence attentive au défi écologique, à l’innovation et aux mutations. C’est le cas de la mise en œuvre de l’agro-écologie. C’est un point qui fait aujourd’hui l’objet d’une prise de conscience des acteurs. Ils commencent à percevoir comment ils peuvent être gagnants. Outre le soutien de la Région pour favoriser les conversions, la réduction des intrants et des carburants, de plus en plus coûteux, c’est aujourd’hui une source réelle de gains de compétitivité. Aujourd’hui, nous ne savons pas encore si la chute de la filière bio est structurelle ou s’il s’agit simplement d’un rééquilibrage. Nous surveillons cela de très près en direct avec ses acteurs.»

La Région Hauts-de-France a exposé ses richesses agricoles

Le stand des produits de la mer a été particulièrement valorisé cette année. Le secteur est fortement soutenu par la Région, qui compte 200 kilomètres de littoral avec Boulogne-sur-Mer comme premier port de pêche de France, qui n’a eu que 42 licences d’attribuées : il en manque toujours 15. Des états généraux de la pêche sur l’après-Brexit seront prochainement organisés.

Les éleveurs d’ovins, bovins, les producteurs de spiritueux, les chevaux de trait étaient eux aussi présents en nombre. Des producteurs de spiritueux travaillent en collaboration avec des cultivateurs des Hauts-de-France, en particulier pour le blé et la betterave à sucre, éléments essentiels pour la fabrication.

Le stand des produits du terroir a de son côté présenté - et vendu - tous les produits emblématiques de la région : haricots de Soissons, gâteau battu, fromages, pommes de terre, endives, miel, confitures, bière et, bien sûr, champagne de l’Aisne qui représente 11% de la production française.

«Nous devons aussi nous battre contre le trop-plein de normes»

Xavier Bertrand a inauguré le pavillon des Hauts-de-France avec un discours réaliste. Des temps difficiles arrivent ; le fonds Feder, la Région et l’État vont injecter 30 millions d’euros : la Région a un rôle d’avocat pour soutenir les filières agricoles et halieutiques.

«Nous devons aussi nous battre contre le trop-plein de normes, a martelé le président de Région. Les vrais écologistes sont sur ce stand car ils font des produits de bonne qualité pour les Français et leurs enfants. La guerre entre la Russie et l'Ukraine va modifier beaucoup de choses. Le Gouvernement va devoir être à leurs côtés et pendant longtemps. Je remercie tous les agriculteurs qui nous ont permis de manger et de ne pas connaître de pénurie pendant le Covid. La PAC va imposer 12% de plus de jachères alors que nous allons devoir produire plus en raison de la guerre. C’est incompréhensible.»

Françoise LEFORT