Saint-Omer accélère à son tour avec REV3

Toujours marqué par les inondations, le territoire poursuit sa reconstruction en accueillant REV3 Lab, un accélérateur d’entreprises dédié au développement durable.    

Isabelle Dayde, fondatrice de Vivaluz, et Elodie Géba, co-fondatrice de Lilaea, accélérées REV3, ont témoigné. © Aletheia Press / D. Boulogne
Isabelle Dayde, fondatrice de Vivaluz, et Elodie Géba, co-fondatrice de Lilaea, accélérées REV3, ont témoigné. © Aletheia Press / D. Boulogne

REV3, c’est un réseau d’accélérateurs développé entre la CCI Hauts de France et les territoires. Lancé en 2017, il entend faciliter les innovations, en adéquation avec les objectifs économiques et politiques locaux. Nouvelle étape pour le réseau, avec le lancement officiel, ce 18 octobre, de son REV3 Lab X Pays de Saint-Omer, en partenariat avec la communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer et la communauté de communes du Pays de Lumbres.

Conformément aux priorités locales retenues, ce Lab REV3 doit «partager une feuille de route sur l’efficience écologique». Il s’affiche comme un outil qui permettra de créer des méthodes pour accompagner et faire réussir les entreprises dans ce domaine. Les candidats accélérés devront donc travailler dans le secteur de la prévention des risques naturels, la gestion des ressources (que ce soit au niveau national ou territorial), la question du déchet comme ressource et plus généralement l’économie circulaire. Tout porteur de projet ou PME œuvrant dans le domaine du développement durable peut ainsi répondre à l’appel à projet ouvert jusque fin décembre. Un comité de sélection se réunira, début 2025, pour choisir entre 10 et 12 projets. L’accompagnement, de six mois, débutera en février 2025.

REV 3, un fonctionnement partenarial

Le territoire a lancé l’appel à projet REV3 pour l’Audomarois ce 18 octobre à Saint-Omer. © Aletheia Press/D. Boulogne

Si ce sont des chargés de missions de la CCI Hauts-de-France qui animent les REV3 Lab, le travail est partenarial. Le Lab, via les institutions locales, cherche les solutions et les outils nécessaires pour répondre aux besoins des «accélérés». «Ces projets bénéficieront d’une synergie politique, technique et économique du territoire, évoque Priscilla Hocquette, chargée de mission accompagnement des entreprises à la Capso. Un incubateur travaillera l’accompagnement territorial, REV3 Lab sera plus sur la partie business».   

A noter que «les REV3 de la région sont interconnectés», comme le soutient Caroline Barbier, cheffe de projet innovation et transition à la Capso. Ainsi, l’expérience et les outils des quinze laboratoires sont partagés. Un atout de taille pour l’axonaise Elodie Géba, co-fondatrice de Lilaea (Fresh water innovation et expertise), qui met au point des drones pour surveiller la qualité de l’eau. «L’accélérateur m’a permis d’entrer dans un écosystème régional et de bénéficier d’un apport technique pour faire vivre économiquement mon projet», explique-t-elle

De son côté, Isabelle Dayde, fondatrice de Vivaluz, à Tourcoing, constate : «Ce qui est génial, c’est que même après l’accélération, l’histoire se poursuit par la présence de la communauté». L’entreprise, dédiée à la valorisation locale des textiles en fin de vie, a trouvé un tremplin durable pour engager, à son échelle, le secteur dans l’économie circulaire. Deux témoignages qui devraient convaincre les indécis à postuler sur le territoire de Saint-Omer.

Demandez le programme

Une fois sélectionné, le créateur (ou l’entreprise) bénéficiera de 40 heures de formation, dont la moitié en individuel. Au-delà de l’accès essentiel à un réseau, les «accélérés» suivront des ateliers taillés sur mesure sur le marketing, la levée de fonds, la R&D et l’innovation, l’export, la stratégie digitale, ou encore, thème central, la gestion des ressources. De quoi construire un business plan précis. Ils bénéficieront d’une expertise sectorielle comme financière et pourront tester leurs produits et services avant la mise sur le marché.