S'adapter à de nouveaux types de financement

L'Audomarois centralise ses outils de soutien à la création. C'est le discours qui ressort après l'assemblée générale d'Initiative Pays de Saint-Omer qui s'est déroulée le 28 mai dernier à Saint-Omer.

« Une quarantaine de personnes a suivi l'assemblée générale d'Initiative Pays de Saint-Omer ».
« Une quarantaine de personnes a suivi l'assemblée générale d'Initiative Pays de Saint-Omer ».
CAPresse 2015

Une quarantaine de personnes ont suivi l'assemblée générale d'Initiative Pays de Saint-Omer.

C’est l’assemblée générale d’Inititative Pays de Saint-Omer, l’association qui soutient la création et la reprise d’entreprise sur le territoire. Dans une salle prêtée par l’antenne territoriale de la CCI-Grand Lille, une quarantaine de personnes votent les délibérations à l’unanimité. Thierry Detève, le président, enchaîne les chiffres et rend compte de l’activité de l’association en 2014. “L’an dernier, 46 entreprises créées l’ont été avec l’aide d’Initiative Pays de Saint-Omer“, indique le cadre. Pour 111 emplois maintenus ou créés avec une moyenne de prêt (à taux zéro) octroyé de 6 758 euros, les années se ressemblent. Mais dans la salle, tous pensent au plan social chez Arc international qui va drainer de nombreux candidats à la création d’entreprise. “La crainte d’un séisme économique en 2015“, selon les termes de Thierry Detève, va conduire les politiques publiques locales à faire front. Chez le papetier Arjowiggings aussi, il y aura de la casse. Et il faudra certainement autant de moyens pour aider ceux qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat…

Du financement de la création à celui du développement. 

La plate-forme vit également de ses 50 bénévoles et de sa trentaine de membres adhérents qu’elle valorise à plus de 22 000 euros dans son compte d’exploitation. Son périmètre couvre les cinq intercommunalité de l’Audomarois et les projets financés en proviennent. “L’année 2014 a été marquée par un ralentissement d’activité“, indique l’association qui observe, à travers l’augmentation de 9,9% des créations dans l’arrondissement, que la plupart des créateurs ne s’orientent pas spontanément vers ses services. La majorité des dossiers présentés relèvent du commerce de détail (pour plus d’un quart des dossiers financés). Suivent les TPE dans l’hôtellerie-restauration, le transport, la construction et les services aux particuliers. Globalement, les créations forment toujours près des deux tiers des dossiers. L’an dernier, 28% des dossiers d’Inititative relevaient de la reprise, contre 35% en 2013, 33% en 2012 et 42% en 2010… Si 40% des dossiers concernent des sociétés à la forme juridique simplifiée (EURL, EIRL), la création prédomine aussi grâce au statut de l’auto-entrepreneur. Si les dossiers sont moins nombreux dans les structures, c’est aussi parce que la simplification ne rend plus indispensables les services des plates-formes. Ces dernières voient aussi arriver des entrepreneurs qui avaient été aidés et qui reviennent pour financer leur développement. En 2014, elle sont déjà 9% dans ce cas. Enfin, détail important : sur les deux dernières années, les dossiers constitués par les femmes sont passés de 38 à 49%. Réelle envie d’entreprendre ou besoin économique pressant qui y conduit ?.