Romain Liège, nouveau visage de la SATT Sayens

La SATT Sayens (Société d’Accélération du Transfert de Technologie) a désigné Romain Liège comme nouveau président, succédant à Catherine Guillemin. Fort de son expérience en tant que directeur général adjoint, il entend s’appuyer sur sa maîtrise du secteur pour impulser de nouvelles ambitions.

Romain Liège, nouveau président de la SATT Sayens, souhaite renforcer les relations entre les besoins des startups et les réponses apportées par les laboratoires de recherche. (© SATT Sayens)
Romain Liège, nouveau président de la SATT Sayens, souhaite renforcer les relations entre les besoins des startups et les réponses apportées par les laboratoires de recherche. (© SATT Sayens)

Arrivé en 2017 à la SATT Sayens comme responsable de la propriété intellectuelle, Romain Liège occupe désormais le fauteuil de président après que Catherine Guillemin ait fait valoir ses droits à la retraite. Ingénieur de formation, il a débuté sa carrière dans une filiale dédiée à la valorisation de la recherche du CNRS. «J’étais en charge du transfert technologique et de l’analyse des brevets, mais j’avais aussi une casquette liée au développement du business auprès des grands comptes» se souvient ce quarantenaire.

Le hasard des rencontres l’amène à échanger avec Véolia qui l’attire dans son giron pour remplir des missions similaires au sein de son entité. Pendant six ans, il poursuivra l’analyse des brevets, mais s’occupera également de la propriété intellectuelle. En 2017, il souhaite retourner en province et intègre la SATT Sayens à Dijon où il évolue progressivement jusqu’à devenir directeur général adjoint en 2023. «À ce poste, j’avais une vision sur l’ensemble des opérations». De là, il intervient sur toute la Bourgogne-Franche-Comté, mais aussi sur la Grand Est.

Valoriser la recherche pour connecter économie et innovation

À l’interface entre la recherche et le monde socio-économique, ce passionné de nature se plaît à explorer des sujets divers qui pourraient ne porter leurs fruits que dans plusieurs décennies. «Mon métier, c’est celui de traducteur. Il exige une certaine pédagogie pour échanger avec les chercheurs des établissements pluridisciplinaires et des laboratoires publics, tout en saisissant les enjeux économiques. Il faut savoir concilier les intérêts de chacun», explique-t-il.

Au quotidien, la SATT Sayens met en valeur la recherche, prodigue des conseils et guide pour intégrer le travail des laboratoires dans le milieu économique. «Si cela ne fonctionne pas, cela ne remet pas en cause la qualité de la recherche. Toutes les découvertes ne trouvent pas une application immédiate en entreprise, qui a une vision à plus court terme», souligne Romain Liège. Il rappelle également le rôle d’investisseur de la SATT Sayens lorsqu’il s’agit d’évaluer le potentiel socio-économique d’un projet.

Une feuille de route précise

En tant que nouveau président, Romain Liège a défini une feuille de route axée sur quatre grands objectifs, dont le renforcement des liens avec les chercheurs pour établir une relation de proximité. Il souhaite également intensifier la collaboration avec l’écosystème de l’innovation régionale, incluant les incubateurs et les agences d’innovation.

«Nous avons également la capacité de stimuler l’activité économique par la création de start-ups. Mon objectif est de doubler le nombre de créations d’ici 2027, passant de 9 en 2024 à 18», précise-t-il. Pour atteindre cet objectif, le président souligne qu’il ne se contentera pas seulement d’accompagner les chercheurs vers l’entrepreneuriat, car «tous ne partagent pas cette aspiration». Mais qu’il peut non seulement trouver les bons mariages entre un chercheur porteur de technologie et un dirigeant en charge du business, mais aussi se rapprocher du vivier de start-ups qui ont besoin des connaissances et compétences des laboratoires pour faire émerger leurs idées et leurs solutions.

Enfin, dernier objectif de Romain Liège, renforcer les relations avec les pôles de compétitivité et les organisations patronales pour mieux comprendre les filières et élaborer une stratégie à long terme pour les laboratoires. En somme, fort de son parcours et de ses ambitions, Romain Liège entend jouer un rôle clé dans la valorisation de la recherche et le développement de l’innovation, en favorisant des synergies durables entre le monde scientifique et l’économie.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert