Rixes mortelles près des écoles: Retailleau et Borne promettent "plus de dissuasion et de sanctions"

Les ministres de l'Education et de l'Intérieur ont promis jeudi davantage de "dissuasion et de sanctions" aux abords des établissements scolaires après la "longue litanie" de rixes...

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (2e-gauche) et la ministre française de l'Éducation Elisabeth Borne (2e-droite) devant le lycée professionnel régional Beaugrenelle à Paris le 27 mars 2025, pour participer à une opération de contrôle des sacs des étudiants © GEOFFROY VAN DER HASSELT
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (2e-gauche) et la ministre française de l'Éducation Elisabeth Borne (2e-droite) devant le lycée professionnel régional Beaugrenelle à Paris le 27 mars 2025, pour participer à une opération de contrôle des sacs des étudiants © GEOFFROY VAN DER HASSELT

Les ministres de l'Education et de l'Intérieur ont promis jeudi davantage de "dissuasion et de sanctions" aux abords des établissements scolaires après la "longue litanie" de rixes mortelles intervenues ces derniers temps. 

Elisabeth Borne et Bruno Retailleau ont convoqué la presse tôt le matin, devant le lycée professionnel Beaugrenelle, dans le XVe arrondissement à Paris. 

Dans un télégramme adressé mercredi aux préfets et recteurs d'académies, les deux ministres ont appelé à mener "des contrôles aléatoires aux abords des établissements scolaires" d'ici à "la fin de l'année scolaire".

Lundi après-midi, une altercation a éclaté entre bandes rivales des communes de Yerres et Brunoy dans l'Essonne, devant le lycée professionnel Louis-Armand de Yerres. Un jeune de 17 ans est mort après avoir reçu un coup de couteau dans le dos. "Quelques mois auparavant, c'était un jeune de 16 ans", a rappelé le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.

"On ne peut pas s'accoutumer à l'inadmissible", "cette longue litanie abominable on ne peut pas s'y résoudre", a déclaré le ministre aux journalistes.

"Nous avons décidé de mobiliser les préfets et les recteurs pour faire en sorte qu'il y ait plus de pression", a-t-il dit.

"On a voulu de façon aléatoire, inopinée, multiplier les opérations devant les établissements pour qu'il y ait des fouilles de sacs, pour rechercher les armes blanches, les stupéfiants", "il faut sans doute plus de dissuasion, plus de sanctions", a-t-il poursuivi.

Si une arme blanche est découverte lors de la fouille d'un sac, le traitement réservé à l'élève variera en fonction de son âge.

"S'il est majeur, systématiquement, c'est une c'est une AFD, une amende forfaitaire délictuelle" (une sanction pénale alternative aux  poursuites judiciaires ayant pour but de punir des petits délits, ndlr), a précisé Bruno Retailleau.

"S'il est mineur, c'est direct commissariat, avec convocation des parents etc... On ne laisse rien passer", a-t-il ajouté. 

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