RFF pose deux tabliers de 200 tonnes en 72 heures

Truffé de cours d’eau zébrant la plaine, l’Amandinois est un cauchemar pour la circulation. RFF a dû consentir un lourd investissement pour le franchissement de la Scarpe

Un tablier de 200 tonnes enlevé comme un fêtu de paille par une grue géante , va être posé à son emplacement définitif (Ph. CD-NPCP)
Un tablier de 200 tonnes enlevé comme un fêtu de paille par une grue géante , va être posé à son emplacement définitif (Ph. CD-NPCP)

Le pont-rail permettant aux trains de franchir la Scarpe à Saint-Amand-les-Eaux accusait le poids des ans. Construit en 1920, reconstruit pour partie en 1941, l’ouvrage compte plusieurs tabliers métalliques supportant quatre voies dont deux réellement utilisées par les trains. Il ne pouvait rester en l’état en raison de l’usure normale. Il fallait pour ménager le matériel ralentir la vitesse des trains et donc allonger  le temps de parcours. Le pont-rail a par conséquent très récemment reçu deux tabliers neufs qui, après de longs et minutieux travaux de préparation, ont pu être posés par une grue géante d’une capacité de 1 250 tonnes, assemblée sur place pendant plusieurs jours. Chaque tablier pesait 200 tonnes : on imagine l’ampleur d’un chantier préparé dans les moindres détails. Celui-ci n’a cependant perturbé le trafic que pendant 72 heures, du vendredi au lundi dans la nuit. RFF, Infralog et SNCF ont mené l’opération à terme avec le concours de Bouygues TP régions France, Matière SAS et Colas rail. Matériel et pose (et dépose des anciens tabliers) auront coûté 4,2 M€. 

 

CD-NPCP

Un tablier de 200 tonnes enlevé comme un fêtu de paille par une grue géante , va être posé à son emplacement définitif.