Retraites: si le Parlement n'est pas saisi, la censure serait "une obligation morale", selon Faure
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a déclaré samedi que sur la question des retraites, le Parlement devrait être saisi à l'issue des discussions entre partenaires sociaux, sans quoi la censure du gouvernement de...

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a déclaré samedi que sur la question des retraites, le Parlement devrait être saisi à l'issue des discussions entre partenaires sociaux, sans quoi la censure du gouvernement de François Bayrou serait une "obligation morale".
Mi-mars, François Bayrou a fermé la porte à un retour à la retraite à 62 ans, en pleines discussions de ce "conclave" sur les retraites. Le Premier ministre a donc "déjà donné la conclusion qu'il en tirait lui-même", a critiqué Olivier Faure lors d'une interview sur LCI.
"Malgré tout, vous avez des syndicats et le patronat qui ont décidé de continuer à discuter", a-t-il relevé. "C'est dire que la question de l'âge légal est toujours sur la table. Tant que la discussion a lieu, il faut la laisser se prolonger."
Ensuite, le Premier ministre s'est "engagé à saisir le Parlement, qui doit avoir le dernier mot sur la question des retraites", a ajouté Olivier Faure.
"Il faut que le Parlement, à un moment, soit saisi. S'il ne l'était pas, alors effectivement, la censure serait évidemment pour moi une obligation morale par rapport aux Françaises et aux Français qui nous ont fait confiance pour porter ce message", a-t-il martelé.
En arrivant à Matignon, François Bayrou avait proposé aux partenaires sociaux de rediscuter de la réforme contestée des retraites, obtenant en contrepartie que les socialistes ne le censurent pas sur le budget.
En campagne pour un quatrième mandat à la tête du Parti socialiste, Olivier Faure, se disant "confiant" dans sa réélection, a également défendu samedi son bilan.
Durant "les deux ans qui viennent de s'écouler, toutes les décisions que j'ai proposées au vote de nos instances nationales et aux militants ont été adoptées à l'unanimité ou à la quasi unanimité", a-t-il fait valoir, citant notamment la censure du gouvernement de Michel Barnier et la non-censure de celui de M. Bayrou.
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