Rétractation de Takieddine: Carla Bruni-Sarkozy convoquée pour une mise en examen

Carla Bruni-Sarkozy est convoquée pour une possible mise en examen dans l'enquête sur la rétractation en 2020 de l'intermédiaire Ziad Takieddine, qui accusait son époux Nicolas Sarkozy d'avoir financé sa campagne présidentielle 2007 avec des fonds libyens, a...

Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni à l'Elysée, pour un dîner donné à l'occasion de la visite d'Etat du président américain Joe Biden en France, le 8 juin 2024 © Ludovic MARIN
Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni à l'Elysée, pour un dîner donné à l'occasion de la visite d'Etat du président américain Joe Biden en France, le 8 juin 2024 © Ludovic MARIN

Carla Bruni-Sarkozy est convoquée pour une possible mise en examen dans l'enquête sur la rétractation en 2020 de l'intermédiaire Ziad Takieddine, qui accusait son époux Nicolas Sarkozy d'avoir financé sa campagne présidentielle 2007 avec des fonds libyens, a appris l'AFP samedi de source proche du dossier.

Selon cette source, la mannequin et chanteuse encourt des poursuites pour recel de subornation de témoin, association de malfaiteurs en vue de la préparation d'escroqueries au jugement en bande organisée et en vue de la corruption de personnels judiciaires libanais.

Mme Bruni-Sarkozy pourrait ressortir de cet interrogatoire, dont la date n'a pas été précisée, mise en examen ou sous le statut plus favorable de témoin assisté.

L'information judiciaire ouverte en mai 2021 se penche sur la possible tentative d'une douzaine de protagonistes de tromper la justice française dans le dossier libyen, dont le volet principal sera jugé début 2025.

L'ex-président a été mis en examen en octobre, suspecté d'avoir avalisé ces manœuvres. En avril, ses avocats ont déposé une requête pour faire annuler cette mesure. 

Son épouse a déjà été entendue deux fois par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF): d'abord comme témoin en juin 2023, puis comme suspecte début mai.

Récemment, selon des éléments de l'enquête dont l'AFP a eu connaissance et en partie révélés par Le Parisien, c'est un téléphone de l'ex-papesse des paparazzis, "Mimi" Marchand (de son vrai nom Michèle Marchand), également mise en cause, qui est venu alourdir les charges contre l'artiste de 56 ans.

Le juge d'instruction financier chargé du dossier pense y avoir trouvé les preuves de l'utilisation par Mme Marchand d'une ligne téléphonique occulte, ce que l'intéressée conteste. 

Pour le juge, elle aurait adressé via ce portable des messages à l'ex-couple présidentiel sur le déroulement de l'opération.

Lors de son audition début mai, Carla Bruni-Sarkozy a indiqué se "sentir responsable" de la mise en cause de son mari.

"C'est moi qui devrait être mise en examen",  a-t-elle affirmé, accusant Mimi Marchand d'avoir "utilisé le nom de mon mari et le mien dans cette affaire pour se donner du poids auprès de ses compères".

Mimi Marchand, poursuit-elle, "est maligne, mais pas forcément dans la vérité (...) Elle est très manipulatrice".

Sollicité, l'avocat de la chanteuse, Me Paul Mallet, n'a pas répondu à l'AFP.

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