Edito
Retour aux fondamentaux…
La vie en entreprise recèle bien des points communs avec celle d’un club sportif, dans sa culture et ses valeurs : le respect de son collègue et de son coéquipier, le goût de l’effort et du travail bien fait dans l’objectif commun à atteindre des objectifs, la fierté de défendre les mêmes couleurs ou une même marque, l’altruisme en faisant fonctionner le collectif avant de marquer un but ou de gagner un marché important.
Avant la pandémie, OpinionWay avait fait paraître, dans le cadre de la manifestation J'aime ma boîte (la Fête des Entreprises) une enquête révélant que les trentenaires et les salariés des TPE/PME semblaient être les plus heureux de France dans leur vie professionnelle. 64 % des sondés déclaraient «aimer leur boîte.» L’enquête montrait que le mouvement des gilets jaunes n’avait eu quasiment aucun impact sur le rapport qu’entretiennent les salariés avec leur entreprise. Puis, la Covid-19 est arrivée dans nos quotidiens. Pléthore d’enquêtes nous l’affirment : «le salariat est en perte de vitesse», «la confiance en l’entreprise s’étiole». On ne sera pas aussi catégorique, même si la quête de sens, la recherche d’une meilleure valorisation des hommes, des femmes et des tâches qui leur sont confiées, d’un équilibre plus grand entre vie privée et vie professionnelle sont des éléments tout à fait naturels… même s’ils existaient déjà avant la pandémie. L’explosion de la création d’entreprise en France - plus d’un million en 2022 - est-elle la conséquence directe d’un désengagement du salariat ? Ce serait là aussi aller vite en besogne. Car, quoi qu’on en dise, l’entreprise reste un pilier de notre socle sociétal, quand la confiance envers organisations et institutions s’effrite. Alors, si on retrouvait le sens des fondamentaux, les bases du travailler ensemble, la juste et simple appréciation d’œuvrer en équipe ? Respect des engagements, penser collectif avant le «je», implication et éthique : un gage de solidité et un quatuor repère. On a tendance trop souvent à l’oublier, en voulant en faire un lieu de bien-être à tout prix, une entreprise n’est pas un espace de loisir ou de détente infinie. Sa vocation est d’abord économique et d’obtenir des résultats. Cela n’empêche pas de s’y épanouir humainement. Bien au contraire…