Retour à l’anormal...
De nouveau dans le brouillard total ! Non pas celui des effets des petits (gros ?) excès liés aux différents réveillons de fêtes de fin d’année mais celui des nouvelles annonces pour tenter de contrer l’évolution de l’épidémie de la Covid-19 et du variant Omicron.
La trêve des confiseurs terminée, l’écosystème entrepreneurial débute l’année 2022 avec une nécessité d’adaptation drastique. Interdiction des événements de plus de 2 000 personnes dans l’univers de l’événementiel, retour obligatoire du télétravail dans toutes les entreprises où celui-ci est possible et ce pendant trois semaines. «Nous savons nous adapter à ce que nous appelons l’imprévisibilité», assure la directrice d’une entreprise territoriale de tourisme et d’événementiel grand nancéien. Mais là, l’imprévisible devient tout simplement ingérable pour bon nombre de TPE et de PME. En première ligne, les professionnels de l’événementiel et de l’ensemble des secteurs dépendants des salons et autres manifestations (hormis les meetings politiques protégés par le droit constitutionnel, cherchez l’erreur !). En Meurthe-et-Moselle et notamment dans le Grand Nancy, toutes les cérémonies de vœux sont annulées tout comme plusieurs réunions et événements entrepreneuriaux programmés de longue date. Un coup dur mais surtout des interrogations plus que légitimes. Au centre des préoccupations, ce recours obligatoire au télétravail. Élisabeth Borne, la ministre du Travail, a annoncé la possibilité de mise en œuvre de sanctions financières (de l’ordre de 2 000 € par salarié) en cas de non-respect du travail à distance. «L’idée d’envisager une amende administrative pour les entreprises réfractaires au télétravail est une ineptie alors que les entreprises ont parfaitement conscience des enjeux et ont eu une conduite exemplaire depuis le début de la pandémie», assure la CPME. Même tonalité dans les autres organisations patronales. Sur le terrain, le retour dans la sphère entrepreneuriale pourrait se faire avec cette nouvelle épée de Damoclès au-dessus de la tête des pilotes d’entreprises. À part cela, tout va bien. Au fait, bonne année...