Répondre à un éventail de valeurs…

Aujourd’hui ce superbe domaine rendu à la vie ne cesse de peaufiner son offre. Il est devenu ce petit coin tranquille et délicat que recherche l’entrepreneur ou le simple amoureux de nature. Des projets il y en a, mais aucune précipitation : ici tout est affaire de silence et d’écoute.

Deux hectares de verdure et …quelques agréables surprises avec cet âne, des  chevreuils et des faons.
Deux hectares de verdure et …quelques agréables surprises avec cet âne, des chevreuils et des faons.

 

D.R.

Jean-Pierre et son fils Yann veillent aux destinées de l’Hostellerie du Château d’Aubry.

Ce fut un rude chantier mais les Coquerelle sont difficiles à décourager. Toute la famille a trimé pendant huit ans pour que ce château et son parc, où trônent quelques majestueux tilleuls accusant six siècles, retrouvent dignité et fonctionnalité sous l’œil des Monuments de France. Ce qui fait le plus plaisir à Christine Coquerelle, son époux Jean-Pierre et leur fils Yann, c’est que les politiques du Hainaut se sont tous, d’une manière ou une autre, mobilisés pour aider la reconstruction d’un lourd mais élégant bâtiment en L, ses dépendances et surtout ce parc qui abrite aujourd’hui chevaux, faons, canards et une rareté, un bijou même : une minuscule île-chapelle invitant au recueillement, un air de pieuse Russie d’avant 1917. C’est là plus qu’ailleurs que vit l’âme du château d’Aubry, c’est là que l’on comprend tout !

 

150 points ! Car l’Hostellerie du Château d’Aubry, c’est d’abord une idée rassembleuse de sensations et de services. Après de longues années à côtoyer les conseils d’administration de la grande distribution et des plus prestigieuses sociétés régionales, le couple Coquerelle, puis les enfants et les amis ont décidé de poser leur sac à Aubry-du-Hainaut. Des années de recherche, un inimaginable cahier des charges qu’ils s’étaient imposé pour choisir ce lieu où réaliser leur projet : il comptait la bagatelle de 150 exigences à satisfaire…

 

Ce domaine était très abîmé. Verrières brisées, débuts de feux, squats peut-être, on imagine que le poids dévastateur des ans ait œuvré partout mais il fallait faire avec et surtout veiller à restaurer l’ambiance XVIIIe jusqu’à la moindre patère. L’important, c’est l’âme qu’il faut rappeler, le reste suit.

Soit 26 mois juste pour en finir avec le second œuvre, 40 personnes sur le chantier, 5 hectares à relever, des dépendances partout, des douves d’origine, 70% de verre brisé, des traces de vandalisme à foison… Et dire qu’aujourd’hui on en est aux constantes et régulières mises aux normes européennes les plus sophistiquées d’un domaine finalement achevé en 2000, qui a retrouvé vie et allant avec son personnel à demeure (10 personnes).

 

Qualité d’abord. Yann et son équipe, mais sous l’œil attentif de Christine et Jean-Pierre, ont surtout, et sans Internet, établi une notoriété basée sur l’étude du besoin d’une clientèle à la recherche de la qualité tous azimuts. Les réseaux, entrepreneuriaux notamment, se sont donc emparés de cet espace qui ne doit à aucun architecte sa renaissance : une originalité. Depuis, la palette de l’offre s’est étoffée sans rien renier de l’exigence. Et tout en restant dans une forme d’autosuffisance: pas d’actionnaires, perpétuelle remise en question annuelle des améliorations à apporter à tout. Avec 25 chambres (dont 17 nouvelles récemment) le domaine est à taille humaine ce qui rend l’obligation de perfection encore plus indispensable. D’autres projets? Yann et son papa sourient : “«Oui, mais nous songeons plus à la qualité qu’à la quantité. Aucune frénésie ici. D’abord bien penser les apports qualitatifs et surtout qu’ils correspondent exactement à ce que le client attend. Seulement ensuite nous agissons.»

 

L’Hostellerie du Château du Hainaut (trois-étoiles) : rue Henri-Maurice à Aubry-du-Hainaut.