Rencontres autour des produits Terroirs de Picardie

 

Organisée conjointement par le comité de promotion des produits de Picardie, la chambre régionale d’agriculture de Picardie, les chambres d’agriculture de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme, Agro-Sphère et Agriculture biologique en Picardie, la 4e convention d’affaires s’est tenue au centre d’exposition Mégacité d’Amiens. Reconnue et appréciée des consommateurs, la marque Terroirs de Picardie prend de plus en plus d’ampleur avec 15 millions d’unités vendues par an, 495 produits agréés, 89 producteurs locaux et 23 boutiques relais.

Des actions multiples
Pour distribuer la marque dans les meilleures conditions possibles, une signalétique bien précise a été mise en place : marchés, distributeurs et relais agréés Terroirs de Picardie garantissent ainsi aux consommateurs la qualité et la provenance des produits. D’autre part, ceux-ci peuvent compter sur les logos “bio”, “artisanal”, et “fermier” pour identifier les compétences de chacun.
Pour intégrer la marque, un cahier des charges très précis est demandé aux producteurs, comme l’explique Eric Van Oost, artisan conserveur (Conserverie Saint-Christophe), dont une vingtaine de produits sont distribués sous le sceau Terroirs de Picardie : « Dans un premier temps, pour faire partie de la marque, nous devons garantir que nos produits sont fabriqués dans la région et indiquer la provenance des marchandises. Ensuite, nous envoyons des échantillons et puis, enfin, nous nous occupons des différents agréments. »
Le respect de ce processus est une valeur ajoutée pour les producteurs mais aussi pour les consommateurs, ce que confirme Alain Bahuchet, membre du comité de promotion des produits de Picardie : « La mission de Terroirs de Picardie c’est d’abord un accompagnement des agriculteurs et des artisans utilisant des matières premières d’origine picarde pour communiquer sur la provenance de leurs produits. Ce n’est pas un label au sens propre, c’est une marque collective qui met en avant des produits et qui donne un certain nombre de garanties aux consommateurs. »
L’autre but de la convention d’affaires est d’établir un dialogue et de bousculer quelques préjugés. « Aujourd’hui, le but est aussi de faire que les gens se rencontrent et que certains a priori tombent, avec les moyennes et grandes surfaces notamment. Il y a ici des représentants d’Auchan, Intermarché mais aussi des représentants de commerces indépendants. La première chose qui prime c’est la qualité des produits et non pas le prix. C’est souvent une rencontre d’hommes, un moment de découverte », commente Alain Bahuchet.

Un après-midi de rencontres
Parmi les acteurs de ces grandes surfaces, Eric Devaux, représentant l’hypermarché Auchan de Noyon (Oise), est venu rencontrer des producteurs pour satisfaire une clientèle de plus en plus friande de ce type de produits : « Je viens goûter les produits, voir si l’on peut travailler avec les fournisseurs locaux, visiter éventuellement leurs installations et pouvoir apporter des produits locaux à nos clients qui le demandent de plus en plus. Même s’il y a une petite méfiance de la part des agriculteurs par rapport aux grandes chaînes, nous proposons un partenariat gagnant-gagnant : ils fournissent des produits de qualité que nous distribuons à des prix intéressants. »
La convention permet également à de petits entrepreneurs de participer à la promotion des produits picards. C’est le cas de Pierrette Rambour, propriétaire des Glycines, chambres d’hôtes dans l’Aisne : « Aujourd’hui, j’ai pris des contacts, goûté des produits, découvert des choses tout à fait intéressantes. Je suis picarde et originaire du monde agricole, je suis très attachée à ma région et au terroir. »
Outre les accords commerciaux, c’est bien la mise en avant des produits de la région qui réunit l’ensemble des participants, à l’image de Guillaume Leulier, représentant des relais Terroirs de Picardie et producteur de produits de la baie de Somme (Cueillette en baie de Somme) : « Cela me paraît incontournable de faire partie de Terroirs de Picardie. C’est un gage de qualité, d’origines contrôlées, de traçabilité des matières premières et du lieu de production. Je suis fier d’être picard et ça me paraît essentiel de promouvoir ma région. »