Réforme territoriale : le GPS est en marche
C’est fait…ou presque ! La Lorraine, l’Alsace et la Champagne-Ardenne constituent le corps de la nouvelle région Est votée ce 23 juillet par l’Assemblée nationale. Il faudra tout de même attendre l’automne avec une seconde lecture du Sénat qui risque d’être agitée. Pour bon nombre tout est déjà ficelé, il n’en demeure pas moins que cette fameuse réforme territoriale, plus que nécessaire, semble répondre qu’à demi-mots aux réelles problématiques de développement économique. Même si dans sa grande majorité, l’univers entrepreneurial apparaît satisfait de sa future mise en œuvre.
La Lorraine aura l’Alsace et la Champagne-Ardenne même s’il faudra encore attendre l’automne et la seconde lecture de la réforme territoriale au Sénat pour en être définitivement certain. Le 23 juillet, l’Assemblée nationale a voté solennellement la nouvelle carte de la réforme territoriale portant à 13 régions (contre 14 pour la première mouture présentée en juin dernier). un redécoupage, que tout le monde (ou presque) juge nécessaire et que personne ne conteste tant la nécessité de cette réformation est vitale pour que l’Hexagone soit en phase avec la réalité européenne et mondiale. «Nous sommes tous vent debout avec le gouvernement sur ce sujet», assure Michaël Zenevre, le président de la CGPME Lorraine. Son de cloche presque similaire au Medef Lorraine.
S’y préparer…
«Cette réforme est nécessaire mais il faut que les acteurs économiques s’y préparent réellement», assure de son côté Éric Hassan, le tout fraîchement élu président du Medef Lorraine. Les deux hommes du monde patronal sont sur la même ligne quand on aborde la question de la taille de cette nouvelle (potentielle toujours) région Est. La taille aurait dû être plus grande avec, pourquoi pas, un rapprochement avec la Bourgogne et la Franche-Comté. «Se caler sur un découpage, type régions militaires, aurait pu être une bonne chose ou encore à l’image des Länder chez nos voisins allemands», confie Éric Hassan. Des visions patronales et entrepreneuriales qui sont loin d’être des mirages d’un point de vue purement économique. L’économie ne fait pas tout dans ce type de décisions délicates et l’importance des espaces métropolitains et des territoires, surtout des territoires ruraux, ne doit pas être diluée dans une simple analyse de poids économique. Combien de fois, il a été presque coutume d’entendre : «jamais nous allons nous lier avec une région pauvre» avec des arguments tenant plus de la défense de bastions politiques qu’autre chose. La stratégie globale et coopérative qui semble guider cette réforme territoriale sera bien paraphée sur le papier législatif, restera le plus difficile… à la faire passer dans les esprits.