Réforme des retraites: Faure attend de Bayrou qu'il prononce le mot "suspension" mardi

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a affirmé dimanche attendre du Premier ministre François Bayrou qu'il prononce mardi lors de sa déclaration de politique générale (DPG) le mot "suspension" de la réforme des retraites, tout en assurant...

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure le 16 décembre 2024 à Paris © LOU BENOIST
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure le 16 décembre 2024 à Paris © LOU BENOIST

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a affirmé dimanche attendre du Premier ministre François Bayrou qu'il prononce mardi lors de sa déclaration de politique générale (DPG) le mot "suspension" de la réforme des retraites, tout en assurant que "le compte n'y est pas encore". 

"Un mot très simple: suspension", a affirmé le patron du PS sur BFMTV, interrogé sur le mot qu'il attend du Premier ministre, dont le gouvernement négocie avec la gauche, à l'exception de LFI, des mesures dans le budget pour éviter qu'elle ne vote la censure comme avec Michel Barnier il y a un mois. 

"Au moment où nous nous parlons ce matin, le compte n'y est pas encore", a toutefois reconnu Olivier Faure, rappelant que les discussions sont toujours en cours avec l’exécutif et qu'il ne connaît pas encore les arbitrages du Premier ministre. 

"En l'état, effectivement, nous censurerions, mais mon souhait personnel et celui des socialistes, ce n'est pas de chercher à censurer pour censurer", a-t-il affirmé, soulignant que les efforts du gouvernement "ne sont pas encore suffisants".

Olivier Faure, qui a affirmé qu'un "échange avec François Bayrou" était prévu sans donner plus de précisions, a toutefois ajouté que le but du PS n'était pas de "tendre un piège au gouvernement", mais au contraire "de trouver les bonnes raisons pour que les Français se disent oui, il y a eu une discussion, oui, ils ont réussi à trouver des compromis".

"Nous voulons faire en sorte que nous ayons à la fois garanti notre système de retraites par répartition et que nous l'ayons fait en ne faisant pas reposer la charge du financement sur les plus précaires", a-t-il expliqué. 

Interrogé sur les déclarations du président LR du Sénat Gérard Larcher, qui ne veut "ni suspension ni abrogation" de la réforme des retraites, Olivier Faure a minimisé l'influence de la droite qui ne dispose que de 47 députés. 

"Cela suppose qu'à un moment on arrête de tous s'enrhumer quand Gérard Larcher tousse", a-t-il affirmé.

Pour sa part, l'ex-président François Hollande a appelé sur France 3 à ouvrir une négociation "le plus tôt possible" avec les partenaires sociaux et à une suspension dans le même temps des "effets les plus négatifs" de la réforme des retraites, parmi eux le recul de l'âge de départ de 62 à 64 ans.   

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