Reçus par Bayrou, FNSEA-JA veulent des actes d'ici au Salon de l'agriculture, la CR attend le discours de politique gén…

La FNSEA réclame d'ici au Salon de l'agriculture une concrétisation d'engagements budgétaires, fiscaux, législatifs obtenus l'hiver dernier et réitérés lundi par le Premier ministre François Bayrou, a indiqué son président Arnaud Rousseau...

Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, à la sortie d'une rencontre avec le Premier ministre à Matignon à Paris le 13 janvier 2025 © Bertrand GUAY
Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, à la sortie d'une rencontre avec le Premier ministre à Matignon à Paris le 13 janvier 2025 © Bertrand GUAY

La FNSEA réclame d'ici au Salon de l'agriculture une concrétisation d'engagements budgétaires, fiscaux, législatifs obtenus l'hiver dernier et réitérés lundi par le Premier ministre François Bayrou, a indiqué son président Arnaud Rousseau, à la sortie d'une rencontre à Matignon.

Syndicat rival, la Coordination rurale, également reçue par M. Bayrou, a pour sa part indiqué attendre le discours de politique générale du chef du gouvernement, mardi, pour se prononcer sur les suites de sa mobilisation.

Le délai fixé au gouvernement "c'est demain (mardi). Nous espérons entendre les revendications, ou celles du moins qui ne coûtent rien à l'Etat", a dit à la presse à la sortie sa présidente, Véronique Le Floc'h.

"Il n'y aura pas besoin d'appel à ce que les agriculteurs montent sur Paris, puisqu'ils pourront constater par eux-mêmes l'avancée ou la non-avancée des annonces du Premier ministre", a-t-elle ajouté, estimant que le Premier ministre lundi "semblait à la découverte de beaucoup de points", par exemple sur les contrôles des exploitations.

Le patron de la FNSEA avait précédemment évoqué "une course contre-la-montre pour apporter des solutions". "Nous avons dit (au Premier ministre, NDLR) que cette course contre-la-montre avait un rendez-vous d'étape qui est le Salon de l'agriculture qui aura lieu à partir du 22 février", pour "lequel nous avons besoin que soit concrétisé ce que nous demandons".

Parmi les demandes du syndicat majoritaire figurent le vote d'un budget de quelque 450 millions d'euros incluant des mesures d'urgence face aux crises sanitaires, et un calendrier pour plusieurs textes de loi portant notamment des mesures de "simplification" des activités agricoles.

"Nous avons rappelé au Premier ministre que nous avions besoin qu'il s'engage. C'est ce qu'il a fait puisqu'il nous a dit que depuis quelques jours, il n'entend parler que de mur, mur budgétaire, mur politique... Face au mur agricole, il nous a dit sa volonté de faire en sorte de trouver des solutions (...)", a encore dit M. Rousseau. Il a souligné que son syndicat se concentrerait sur "des choses concrètes", notamment le vote du budget attendu pour la mi-février.

Les Jeunes Agriculteurs (JA), reçus à la suite de la FNSEA, dont ils sont les alliés traditionnels, ont dit trouver "un Premier ministre à l'écoute". "Maintenant place aux actes, nous prenons rendez-vous au Salon de l'agriculture", a dit son président Pierrick Horel, estimant "que la fin du premier trimestre sera un bon temps" pour évaluer les actions.

Pour la Confédération paysanne, "sur les questions centrales du revenu, de la rémunération, des prix, des droits sociaux des paysans, il n'y a clairement pas eu de réponse ce (lundi) matin", selon la porte-parole Laurence Marandola, pour qui "il faut arrêter de dire +on aime les paysans+".

La responsable syndicale a aussi évoqué le "non" opposé à la demande de plus de proportionnelle pour les élections aux chambres d'agriculture, alors même que le Modem de M. Bayrou plaide depuis longtemps pour ce mode de scrutin en politique.

Seule "avancée "peut-être", le renouvellement d'une aide de 1.000 euros promise aux agriculteurs sinistrés de Mayotte, a-t-elle ajouté.

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