Recruter autrement en misant sur l’humain

S’il se qualifie souvent de rebelle et parfois d’anticonformiste par rapport aux métiers de recruteur, Jean-Jacques Baillon n’en reste pas moins un passionné des relations humaines. Cet humaniste est à l’origine de Cap évolution, un cabinet de recrutement pour profils industriels.

“Je me positionne comme un conseil ressources humaines auprès des entreprises.” Jean-Jacques Baillon.
“Je me positionne comme un conseil ressources humaines auprès des entreprises.” Jean-Jacques Baillon.
“Je me positionne comme un conseil ressources humaines auprès des entreprises.” Jean-Jacques Baillon.

“Je me positionne comme un conseil ressources humaines auprès des entreprises.” Jean-Jacques Baillon.

45 ans d’activité au compteur. Jean-Jacques Baillon connaît l’entreprise dans ses moindres détails, de par ses expériences chez Unilever et K-Way en contrôle de gestion et des finances. Des postes à responsabilité qui lui plaisent jusqu’au fameux déclic… «Lorsque j’étais chez K-Way, je me suis vu proposer un poste de chef de projet des systèmes d’information au sein du groupe DMC. J’avais rencontré des cabinets de recrutement en tant que candidat mais aussi donneur d’ordre. Pour être parfaitement honnête, je n’avais pas une image positive du métier. J’avais envie de le faire autrement, en respectant davantage l’humain.» C’est alors que Jean-Jacques Baillon se lance dans l’aventure entrepreneuriale avec la création du cabinet MGI consultants (Management gestion internationale) en janvier 1991, à Marcq-en-Barœul. Spécialisé dans le recrutement de cadres et dirigeants par approche directe, et surtout dans les métiers industriels, le cabinet compte une dizaine de salariés et ouvre, en 2000, une antenne supplémentaire à Amiens. «Je voulais vraiment faire le métier autrement. Je ne dis pas ‘meilleur’, mais différent. L’homme n’est pas un produit recyclable, il faut à tout prix éviter l’erreur et ne pas faire déplacer des hommes avec leurs familles sans réflexion.» La belle aventure MGI consultants poursuit son chemin pendant plusieurs années mais Jean-Jacques Baillon finit par vendre l’entreprise. Le cabinet perdurera néanmoins quelques années pour disparaître totalement. S’ensuit un cheminement interne, rempli de questionnements : retourner en entreprise, créer une autre structure ? «J’avais 56 ans, j’étais en pleine réflexion. J’ai été approché par le groupe Bernard Julhiet pour y prendre la direction recrutement, poste que j’ai occupé entre 2005 et 2008. Cela me plaisait mais je ne voyais plus mes clients. Il était temps pour moi de me faire plaisir, de penser à mon évolution de carrière et de changer de cap. J’ai donc créé Cap évolution en 2008.» La cible ? Les profils de cadres dans l’industrie. Fidèle à sa philosophie de travail, le dirigeant mise sur des missions de qualité et avoue avoir le luxe de pouvoir choisir ses partenaires.

Des entreprises trop exigeantes ? «Aujourd’hui, on parle de difficultés de recrutement. Je pense qu’en réalité, ce n’est pas plus difficile, mais les exigences des clients augmentent. Sous la pression des résultats à court terme, les entreprises veulent le mouton à huit pattes ! Sans remettre en question leurs critères d’attractivité. Il n’y a pas de mauvais candidats, il n’y a que des mauvaises adéquations !» Un vrai rôle pédagogique s’impose donc aux équipes de Jean-Jacques Baillon… Il s’est également adossé à l’expertise du cabinet parisien Valtus, n°1 en France du management de transition. «Nous sommes en parfaite adéquation avec Philippe Soullier, président de Valtus.

Nous partageons les mêmes valeurs humaines. poursuit-il. «Nous sommes en étroite relation par rapport aux solutions que nous pouvons apporter à nos clients respectifs. Cela nous permet aussi de faire connaître le management de transition au-delà de l’Ile-de-France», ajoute Philippe Soullier. Homme de réseaux, Jean-Jacques Baillon fait aussi partie de la Société industrielle du Nord de la France (SINF) et ne manque pas une occasion de créer du lien. «Je suis un humaniste avant tout», finira-t-il par conclure.