Rassemblements contre l'extrême droite à Paris et en France à trois jours des législatives

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées contre l'extrême droite jeudi soir place de la République, à Paris, à trois jours du premier tour des élections législatives où...

Des manifestants lors d'un rassemblement contre l'extrême droite, place de la République à Paris, le 27 juin 2024 © Zakaria ABDELKAFI
Des manifestants lors d'un rassemblement contre l'extrême droite, place de la République à Paris, le 27 juin 2024 © Zakaria ABDELKAFI

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées contre l'extrême droite jeudi soir place de la République, à Paris, à trois jours du premier tour des élections législatives où le Rassemblement national part largement favori.

Des rassemblements ont également réuni quelques centaines de personnes à Lille (environ 300), à Marseille (150 environ) et à Rennes (environ 680), ont constaté des journalistes de l'AFP. 

A Paris, prises de parole de personnalités, de militants et mini-concerts (Acid Arab, les Goguettes...) ont alterné lors d'un événement festif à l'appel de médias (Mediapart, Politis, Arrêt sur images...), de syndicats (CFDT, CGT, Confédération paysanne, FSU...) et d'associations (Attac, Greenpeace, Abbé Pierre...).  

L'actrice Corinne Masiero a lu sur scène des éléments du programme du Nouveau Front populaire (NFP) avant de clamer, pendant que le public tapait dans ses mains, le refrain italien "Siamo tutti antifascisti". 

Des messages vidéo de l'humoriste Guillaume Meurice et de l'ex-footballeur Vikash Dhorasoo ont été diffusés, alors que d'autres personnalités, comme la réalisatrice Alice Diop, sont intervenues pour défendre les "libertés" de "créer, exister, aimer, s'exprimer, manifester, informer, croire", mot d'ordre de ce rassemblement.

"Qu'adviendra-t-il de nos cultures mêlées, de la richesse de notre cinéma, de notre musique, des lectures de nos enfants ? Que regarderont-ils à la télévision privatisée", s'est aussi interrogée l'actrice Judith Godrèche sur scène. 

La leader de la CGT, Sophie Binet, dont l'organisation a appelé à voter pour le NFP, a insisté sur la "gravité" du moment lors d'une intervention, brièvement interrompue par une action de militantes du collectif féministe d'extrême-droite, Némésis, qui a entraîné quelques bousculades.

"Je suis inquiète de ce qui va se passer dimanche et le 7 juillet. Ce n'est pas une manifestation qui va faire changer les choses, mais on espère...", a indiqué à l'AFP Ambre Fouillade, étudiante en droit âgée de 18 ans.

"Je viens pour l'antiracisme et pour la liberté de la presse", a souligné Paul Mongault, 21 ans, cheminot, conscient que "ce sont aussi les jeunes générations qui font grimper le RN".

A Rennes, dans le rassemblement organisé à la mi-journée à l'appel notamment de la CGT, de la CFDT, de FO et de Solidaires, Wilfried Lemaréchal, secrétaire général de la CFDT Ile-et-Vilaine, était venu pour "dire non à la menace que fait peser pour la démocratie le RN".

A Lille, les manifestants, dont beaucoup de salariés du secteur de la santé, ont appelé à "l'unité des salariés, étudiants, retraités et des immigrés".

"Il faut garder l'espoir pour changer ce que vivent les gens au quotidien. Dans mon entourage il y a une prise de conscience par rapport au danger avec le RN. J'ai des amis qui n'allaient pas voter et qui se mobilisent", a assuré Sophie Frochisse 36 ans, salariée en reconversion dans le médico social.

De nombreux rassemblements et manifestations contre l'extrême droite se sont tenus depuis la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin.

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