Quels partenariats possibles sur la Côte d'Opale ?
Calais promotion a réuni, à la Cité de la dentelle et de la mode, universitaires de l'Université du Littoral Côte d'Opale et entrepreneurs, afin de mieux cerner les collaborations possibles.
Calais promotion a réuni, à la Cité de la dentelle et de la mode, universitaires et entrepreneurs, afin de mieux cerner les collaborations possibles. L’Université du Littoral Côte d’Opale (ULCO) dispose en effet de 300 chercheurs, de quatorze unités de recherche, dont les trois axes de recherche sont «Environnement, milieux littoraux et marins», «Sciences et technologie, santé» et « Sciences humaines et sociales». Autant d’ouvertures possibles pour un chef d’entreprise, qui peut se traduire par une prestation en recherche et développement, la création d’un prototype ou encore la possibilité d’accéder à de nouvelles technologies dans les domaines de l’informatique, du numérique, de l’électronique, des mathématiques, de l’environnement, de la chimie… Sans compter les stages et autres projets professionnels inscrits dans le cursus des étudiants, qui offrent d’autres voies de collaboration.
Les contrats et prestations fournis par l’ULCO, représentent un budget de 1,2 million d’euros par an. Ils ont enregistré une augmentation de 50% en deux ans. Hassane Sadok, président de l’ULCO, a souligné «qu’il fallait renforcer ces liens entre l’Université et les entreprises de la Côte d’Opale», conscient que «le monde de la recherche manque encore de visibilité». «Nous avons des équipements à la pointe des technologies. Il nous faut mettre notre expérience scientifique au service de l’innovation», a-t-il déclaré. Un message relayé par les élus de la Ville de Calais, qui ont également rappelé que ces partenariats se font dans les deux sens. Les collaborations avec les entreprises sont aussi le moyen de faire évoluer les formations et l’insertion professionnelle.
Les dispositifs au service des entreprises. La particularité de l’Université du Littoral Côte d’Opale est d’être éclatée sur plusieurs sites (Boulogne-sur-Mer, Calais, Saint-Omer et Dunkerque), encourageant ainsi l’accès à l’enseignement supérieur des jeunes Opaliens et permettant aux entreprises d’accéder plus rapidement aux expertises de l’ULCO. Philippe Bourrier, directeur de l’entreprise Aloatec, située à Calais, est venu témoigner des nombreux partenariats qu’il tisse avec l’Université et l’Ecole d’ingénieurs du Littoral Côte d’Opale. Cette entreprise innovante dans le domaine de la vision industrielle apporte des solutions clés en main dans le contrôle automatique pour la sécurité, l’environnement et la qualité. Les douze personnes qu’il a embauchées ces dernières années ont été formées à l’ULCO. Il a également cité la collaboration menée pendant un an au laboratoire UCEIV avec l’équipe de Dominique Courcot, spécialisée en chimie et toxicologie des émissions atmosphériques. «Qui sait que ce sont nos caméras thermiques qui sont installées sur le dôme de Tchernobyl ?» a-t-il questionné. Hélène Guy, présidente d’Opale environnement, une entreprise de collecte, de transport, de valorisation et de traitement de déchets ménagers et industriels implantée sur le littoral, travaille également avec l’UCEIV sur un programme de recherche pour épurer le biogaz. Elle fait souvent appel à des étudiants en master environnement, en ressources humaines, et travaille sur des projets tuteurés. Aujourd’hui, les dispositifs existent pour favoriser ces partenariats entre entrepreneurs et universitaires : les contrats de prestation de recherche pour une durée de un à deux ans, les contrats de collaboration de recherche pour une durée de un à trois ans, les contrats CIFRE pour trois ans et les stages et projets étudiants pour une durée de deux à six mois. Autant de dispositifs et de formations qu’il conviendrait de rendre visibles pour l’ensemble des secteurs économiques de la Côte d’Opale.
Lucy DULUC