Quel est le point commun entre un artiste peintre et une jeune ingénieure ?
La dernière fois, nous avions recensé les différents «temps» qui devaient idéalement rythmer la vie de l’équipe, du plus long jusqu’au plus court terme. En fin d’article, nous avions ainsi lancé l’étape de départ à mettre en place à savoir la stratégie.
J’aurai besoin de 2 ou 3 articles, ne serait-ce que pour vous communiquer une bibliographie même pas exhaustive sur ce sujet. Des ouvrages militaires, domaine dont est issu le «concept» de stratégie, jusqu’aux ouvrages qui ont exporté ce concept dans le monde de l’entreprise, la liste est longue. Néanmoins, il est conseillé de respecter certains principes de base et ce sont ces principes que j’ai envie de passer en revue avec vous lors de nos prochains rendez-vous. Et le premier principe, je vais l’illustrer par l’exemple de certains clients avec lesquels les franchisés Crono Concept ont travaillé. Ces clients n’ont apparemment aucun point commun, sauf un : ce premier principe qu’ils ont mis en oeuvre avec notre accompagnement. Avant de vous révéler ce premier principe, faisons un rapide casting. Christine est l’agent d’un artiste peintre et elle souhaite redonner un coup d’accélérateur au business de son «protégé» mais elle ne sait pas comment s’y prendre. Marc, ancien cadre supérieur dans une multinationale, en a eu marre du salariat et a décidé de racheter une entreprise de négoce dans un domaine qui correspond à un de ses violons d’Ingres. Le cédant souhaite partir à la retraite. Marc se retrouve dans une entreprise qu’il qualifie de «belle endormie» et qu’il veut réveiller. Ce GIE d’arboriculteurs existe depuis plus de 20 ans et est en pleine expansion. Sauf que cette expansion coïncide avec le désir de ses créateurs de passer la main à leurs fils respectifs. Ces fils souhaitent se fédérer autour d’un projet qui plonge ses racines dans ce qu’ont créé leurs pères, tout en intégrant à la fois leur désir de maîtriser cette expansion et de faire participer les salariés du GIE à l’élaboration de ce projet. Emmanuelle a 27 ans, elle est ingénieur de formation et elle vient de créer avec trois de ses potes un bureau d’étude de conception de machines spéciales. Ce qui l’a encouragée à se lancer, c’est que son père, PDG d’une grosse structure sera son (unique au début) client. Emmanuelle est consciente que cette situation, bien que confortable, ne doit pas trop durer, pour plein de raisons évidentes, et pas toutes économiques…
Le point commun, le voilà !
Donc nous sommes bien d’accord ! Difficile de trouver un point commun à ces quatre situations non ? Eh bien en fait si ! Il en existe un, mais pas directement entre les situations, mais plutôt entre les hommes et les femmes qui les vivent. C’est qu’ils ont tous des valeurs profondément ancrées en eux. Or, ce sont ses valeurs qui font avancer un individu, qui le motivent. Car finalement, sans revenir en détail sur la série d’articles que j’ai consacrés à la motivation, derrière les cinq lettres du profil SACRÉ d’une personne (cf. «La motivation, c’est SACRÉ !» et les articles suivants), on retrouvera toujours ses valeurs. Par exemple, une personne qui a le «A» de «appartenance» comme lettre majeure dans son profil aura très probablement comme valeurs «famille» ou «solidarité» ou encore «convivialité». De même, celui qui aura le «E» d’ «épanouissement» en majeure aura des valeurs telles que «dépassement de soi», «liberté» ou «travail» par exemple.
Conception d’une stratégie
Cela a donc du sens qu’une personne qui souhaite établir la stratégie de l’équipe dont il a la responsabilité incorpore dans cette stratégie ses valeurs les plus importantes. D’abord car ce sera un des éléments clés qui le maintiendront motivé dans des quotidiens difficiles et qui l’aideront à tenir le cap ; Mais aussi car dans le cas d’un groupe de dirigeants, ils pourront ainsi, connaissant les valeurs fondamentales de chacun, identifier leurs valeurs communes et construire leur projet autour de ces valeurs communes. Mon expérience est que c’est ce dernier élément qui dans bien des cas fait que des associations, professionnelles ou amoureuses, tiennent dans le temps ou pas. Donc, pour nous, le premier principe de l’élaboration d’une stratégie d’équipe, c’est qu’elle doit comporter un socle intemporel constitué par les valeurs de l’équipe et de celui qui la dirige. Mais je vois au fond de la salle une personne qui lève le doigt ! Oui madame, posez votre question. Vous voulez savoir pourquoi ce sont nos valeurs qui représentent notre source profonde de motivation et comment on peut les identifier ? Effectivement, ce sont des questions importantes et je vous remercie de les avoir posées. J’y répondrai ici même, la prochaine fois que nous nous retrouverons. D’ici là, prenez bien soin de vous … et de votre équipe !