Enseignement professionnel
Quatre jeunes ambassadeurs de l’industrie nucléaire en Meuse
Après le Passeport nucléaire pour tous de ses filières, le lycée professionnel Ligier Richier de Bar-le-Duc vient de mettre à l’honneur quatre jeunes motivés qui ont reçu officiellement une bourse d’études du nucléaire. À cette occasion, les acteurs économiques, industriels et politiques avaient fait le déplacement, satisfaits de la reconnaissance de l’Université des métiers du nucléaire pour le territoire meusien.
«Une vitrine supplémentaire, une meilleure visibilité et surtout un accompagnement sur mesure en plus pour nos élèves», s’enthousiasme Christophe Jerzak, directeur délégué aux formations du lycée Ligier Richier de Bar-le-Duc, qui rejoint enfin le cercle fermé des établissements labellisés dans le Grand Est par l’Université des métiers du nucléaire. Si en 2021, un seul lycée avait reçu ce précieux sésame, qui avait ouvert un accompagnement financier à 12 élèves, cette année, dans le Grand Est, sept établissements et 44 lycéens vont profiter de ce soutien inestimable. Au-delà de l’aspect financier d’une aide directe de 3 600 euros qui permet à certains de passer leur permis, à d’autres d’acheter un véhicule, la bourse ouvre la possibilité à chaque jeune de profiter d’un accompagnement personnalisé assuré par un parrain ou une marraine. «Depuis deux ans, les parrains ne sont pas seulement issus du secteur industriel, on fait en sorte qu’ils soient dans la même filière que les jeunes boursiers», explique Agnès Fernandez la représentante territoriale Grand Est de l’Université des métiers du nucléaire. En Meuse, sur les vingt jeunes engagés et séduits par le Passeport nucléaire, onze ont déposé un dossier de bourse. Il leur a fallu écrire une lettre de motivation accompagnée d’un CV, mais pas seulement. Un grand oral était organisé. L’occasion pour eux de défendre leurs motivations devant un jury composé d’enseignants, de professionnels, de partenaires et de représentants de l’Université.
Des jeunes soutenus et la Meuse reconnue
Les quatre jeunes récompensés ont entre 17 et 20 ans. Deux préparent un certificat de spécialisation technicien de soudage et deux autres sont en première MELEC (Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés). L’association Energic 52-55 s’est chargée de trouver les parrains. «L’idée était d’identifier des entreprises qui soient accessibles pour les jeunes afin d’éviter tout problème de mobilité. FSM a accepté pour la chaudronnerie et nous recherchons encore pour l’électricité», confie Florence Hutin-Obara, la directrice d’Energic 52-55. Pionniers en Meuse, ces quatre jeunes ont été mis à l’honneur et ont reçu les félicitations de tous les partenaires lors d’une manifestation organisée le 13 décembre au cœur du lycée professionnel. Présent, Jérôme Dumont, le président du département qui connaît parfaitement l’établissement pour y avoir enseigné il y a quasiment vingt ans, s’est réjoui de cette «reconnaissance pour la Meuse» et a rappelé les perspectives qui s’ouvrent pour ces élèves tant en termes d’emploi que d’avenir, «car oui la Meuse se porte bien.» À l’heure où les industriels peuvent, depuis 2024 ,contribuer à cette bourse, le GIP Objectif Meuse, via son président, a affiché son envie d’abonder financièrement. Une demande étudiée et qui pourrait aboutir en 2025 «à condition que ce soit possible d'un point de vue législatif», temporise Agnès Fernandez, satisfaite de voir l’ensemble des acteurs meusiens engagés à soutenir la filière nucléaire.
Alexandra Marquet