Propos de Macron sur la naissance d'Israël: Gérard Larcher "stupéfait", dénonce "une méconnaissance de l'Histoire"

Le président du Sénat Gérard Larcher s'est dit jeudi "stupéfait" des propos attribués à Emmanuel Macron sur Israël, dénonçant une "méconnaissance de l'Histoire" par le président de la République, qui avait affirmé que Benjamin Netanyahu ne devait "pas oublier que son...

Le président du Sénat Gérard Larcher à Paris, lors d'une réunion contre l'antisémitisme au Théâtre Antoine, le 3 juin 2024 © GEOFFROY VAN DER HASSELT
Le président du Sénat Gérard Larcher à Paris, lors d'une réunion contre l'antisémitisme au Théâtre Antoine, le 3 juin 2024 © GEOFFROY VAN DER HASSELT

Le président du Sénat Gérard Larcher s'est dit jeudi "stupéfait" des propos attribués à Emmanuel Macron sur Israël, dénonçant une "méconnaissance de l'Histoire" par le président de la République, qui avait affirmé que Benjamin Netanyahu ne devait "pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU".

"C'est d'abord une méconnaissance de l'histoire de la naissance de l'État d'Israël (...) Mettre en doute l'existence d'Israël touche pour moi à des questions fondamentales", a lancé Gérard Larcher (LR) sur Europe 1 et CNews, en réaction aux propos d'Emmanuel Macron rapportés par des participants à un Conseil des ministres mardi.

"M. Netanyahu ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU", avait lancé Emmanuel Macron selon ces sources, alors qu'était abordée la guerre à Gaza et au Liban, exhortant le Premier ministre israélien de manière indirecte à ne pas "s'affranchir des décisions de l'ONU".

"J'ai été stupéfait que ces propos puissent être tenus", s'est indigné Gérard Larcher jeudi. Selon le président du Sénat, la naissance d'Israël "n'est pas venue comme un acte notarié uniquement constaté par l'ONU".

"Est ce qu'Emmanuel Macron s'est souvenu de la déclaration Balfour ? Est-ce qu'il a pris conscience de ce qui s'est passé pendant la Shoah et après la Shoah ?", s'est-il emporté, affirmant qu'il y avait "comme un doute" sur le fait que M. Macron puisse remettre en question la légitimité de l'existence de l'Etat hébreu.

"Je ne le soupçonne de rien, je dis que le droit à l'existence d'Israël n'est pas discutable ni négociable", a-t-il encore ajouté.

Les propos attribués au chef de l'Etat français avaient suscité de vives réactions au sein même de son camp à l'Assemblée nationale, le groupe des députés Ensemble pour la République.

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