Profession gériatre…
Elle a choisi de faire de la gériatrie sa spécialité. Le docteur Isabelle Le Brun est aujourd’hui médecin chef de la Maison Hospitalière Saint-Charles à Nancy. À la tête du personnel médical, le docteur Le Brun a conscience que la gériatrie est l’un des grands enjeux de demain. Pour améliorer la prise en charge des seniors, elle a choisi de former les étudiants tout en accompagnant ses patients et leur famille avec patience, empathie, tel un ange gardien.
Pour le docteur Isabelle Le Brun, médecin chef de la Maison Hospitalière Saint-Charles à Nancy, la rue des Ponts est tout un symbole. Elle représente la transition entre le passé et le présent, l’avant et l’après. La rue est en quelque sorte la colonne vertébrale de l’établissement. Elle relie par une passerelle de verre, l’ancien couvent des Sœurs de Saint-Charles, où ont été accueillis pendant des décennies les malades et les personnes âgées, aux nouvelles constructions donnant sur la rue Charles III. Isabelle Le Brun connaît le lieu comme… la poche de sa blouse.
Vingt et ans de bons et loyaux services
Le docteur Le Brun exerce ici depuis 1996, au début, comme simple médecin puis depuis février 2017 en tant que médecin chef en charge du projet médical et des étudiants. «Lorsque j’ai commencé mes études de médecine, je n’envisageais pas du tout de me spécialiser en gériatrie», raconte-t-elle. Elle fait d’ailleurs son internat en neurologie à Nancy. Ce n’est que plus tard, qu’elle découvre la spécialité lorsque le CHU lui propose un poste de chef de clinique en gériatrie. «J’ai eu le déclic à ce moment-là», ajoute-t-elle. Très vite, elle trouve un emploi à la Maison Hospitalière Saint-Charles. Depuis, elle y est toujours et n’a aucune envie d’en partir.
Bâtiments nouveaux pour un projet global
Isabelle Le Brun profite aujourd’hui d’un outil de travail confortable, flambant neuf, plus adapté à la prise en charge des personnes âgées. «Les travaux ont été longs. Nous avons tous dû être patients» précise-t-elle. Manque de place, manque de confort pour les malades… Le constat avait été dressé depuis longtemps mais il fallait attendre la destruction de la maison d’arrêt voisine pour enfin envisager des travaux de rénovation. La priorité était de rester en ville pour «que les familles des patients puissent venir les voir facilement» précise le docteur Le Brun. Le confort et le bien-être des personnes âgées ou dépendantes a toujours été sa priorité. Elle suit pas à pas tous les maux de la vieillesse. Un geste, une attention ou un mot suffisent parfois pour réconforter les patients et leurs proches. Entre ses patients, Isabelle Le Brun prend également le temps de former des étudiants. «J’aime être à leur contact. Pour moi, c’est important de transmettre mais aussi d’échanger avec eux. Ils ont aussi beaucoup de choses à nous apprendre». Si l’apprentissage et la transmission sont importants pour elle, elle n’en veut pas à ses fils d’avoir choisi une autre voie. «Ils ont fait ce qu’ils voulaient. Je n’ai pas cherché à les influencer». Le plus jeune est étudiant en sciences, l’aîné quant à lui est boulanger pâtissier. À sa façon, comme sa mère, il apporte un peu douceur et de réconfort.