Prix de l'immobilier : de gros écarts dans la Somme
Dans une récente étude, la chambre des notaires de la Somme dévoile les dernières statistiques en matière d'immobilier. Certains secteurs résistent mieux que d'autres.
Les prix de l’immobilier en France, hors Île-de-France, sont à la baisse. La Somme n’échappe pas à cette tendance. C’est ce que révèle une étude réalisée par la chambre des notaires en collaboration avec l’Insee.
Les données concernent la période mars 2014 à fin février 2015. Cette baisse concerne surtout le marché du foncier.
Pour le bâti, le constat est mitigé : les prix des maisons anciennes sont restés stables dans la région et le département, celui des appartements anciens ont progressé dans la Somme de 2,9% et diminué en Picardie de 4,3%.
Fin février, le prix médian des maisons anciennes dans la Somme s’établissait à 125 000 euros, niveau équivalent à celui constaté en 2010. François Desjardins, président de la chambre départementale, note toutefois des disparités : « À Amiens et sa périphérie, les prix médians dépassent les 150 000 euros. Amiens est le seul secteur avec des prix plus élevés que ceux de 2010. » Pour la côte picarde, les prix sont restés stables sur la dernière année, s’établissant à 130 000 euros. Par rapport à 2010, Grand Abbeville et Péronne-Nesle-Roye sont les seuls secteurs en baisse, de 7% et 10% respectivement.
Des surfaces plus petites
Le marché des appartements anciens est celui qui résiste le mieux.
Sur la dernière année, il est en hausse de 2,9%. Son prix médian au mètre carré s’établit à 2 170 euros dans le département avec là aussi des contrastes.
À Fort-Mahon-Plage, celui-ci grimpe à 3 060 euros, à Abbeville il est de 1680 euros et à Mers-les- Bains, 1 550 euros. À Amiens, de fortes disparités existent par quartiers. Le centre (2 390 euros) et le sud (1 980 euros) sont en hausse. Henriville (2 170 euros) baisse depuis cinq ans.
Concernant les terrains à bâtir, le prix médian dans la Somme a baissé de 7,9% en un an, s’établissant à 39 100 euros. Il retrouve ainsi son niveau de 2010. « Pour ce marché, on note une évolution de la typologie des parcelles vendues », remarque François Desjardins. Les acheteurs se rabattent sur des surfaces plus petites.
La proportion des terrains de moins de 600 mètres carrés est passée de 14% à 27% alors que celle entre 900 et 1 500 mètres carrés a perdu dix points.
La périphérie amiénoise reste l’un des secteurs les plus onéreux, avec un prix médian de 75 000 euros contre moins de 40 000 euros pour les autres secteurs.
L’âge des acquéreurs a lui aussi évolué en cinq ans. Tous biens confondus, la proportion des moins de 30 ans a fléchi de trois points (passant de 22% à 19%) au profit des 40-49 ans (plus deux points) et des 60-69 ans (plus deux points aussi).