Un modèle qui s’essouffle, des modes de consommation qui se renouvellent… La grande distribution souffre et le groupe Auchan a fait face à une baisse de chiffre d’affaires de 3% entre 2016 et 2018. Des pertes abyssales – Auchan Holding a enregistré une perte nette de 1,145 milliard d’euros en 2018 – qui ont contraint Auchan Retail France, Auchan Retail International et la direction des achats internationaux à réunir trois CSE extraordinaires le 14 janvier, qui, selon les sources syndicales, concerneraient près de 1 000 emplois. Un plan de 517 départs volontaires en France a été présenté, au niveau des fonctions «siège» et «produits», donc en dehors des magasins. Ces départs résulteraient de la mise en vigueur du plan Auchan 2022, destiné à réinventer le métier du groupe et à restaurer la rentabilité en France. Seraient donc supprimés 677 postes, dont 25 sont déjà inoccupés en raison du turn-over naturel du personnel ; 135 postes seraient nouvellement créés (gestion des données, conception et développement de produits exclusifs). Au printemps 2019, le groupe de distribution régional, déjà en difficulté, avait lancé un premier volet de son plan de «redressement», avec la cession de 21 sites, concernant entre 700 et 800 salariés. En juillet, la direction avait affirmé avoir trouvé des repreneurs pour 10 des sites mis en vente. L’objectif affiché : réaliser des économies de coût d’1,1 milliard d’euros en année pleine d’ici à 2022.